(AFP) – Google a prévenu samedi qu’il comptait faire appel de sa condamnation pour pratiques anticoncurrentielles dans la recherche en ligne, après avoir plaidé vendredi contre la cession de son navigateur internet Chrome, recommandée par le gouvernement américain.
“Nous attendrons l’avis de la Cour. Nous continuons à penser fermement que sa décision initiale était erronée et nous nous préparons à faire appel en temps voulu”, a indiqué la communication du groupe californien sur X. Google a été jugé coupable à l’été 2024 de pratiques illégales pour établir et maintenir son monopole dans la recherche en ligne par Amit Mehta, un juge fédéral de Washington.
Le ministère américain de la Justice réclame des peines qui pourraient changer radicalement le paysage numérique : la cession du navigateur Chrome par Google ainsi que l’interdiction de passer des accords d’exclusivité avec des fabricants de smartphones pour installer son moteur de recherche par défaut. Il demande aussi que le géant technologique soit contraint de partager les données qu’il utilise pour produire les résultats de recherches sur son moteur.
La concurrence de l’IA générative
La proposition du ministère “réserve au gouvernement, et non à la Cour, le droit de décider qui peut accéder aux données des utilisateurs de Google“, a souligné l’entreprise samedi dans sa série de messages sur X. Elle a rappelé que Google fait désormais face à la concurrence sans précédent des modèles d’intelligence artificielle (IA) générative comme
ChatGPT, capables d’aller sur internet et de répondre directement aux questions des utilisateurs sans qu’ils doivent passer par un moteur de recherche.
“On a beaucoup entendu parler des bénéfices supposés pour certains concurrents bien financés (avec des références répétées à Bing), mais bien peu sur ce que ces mesures apporteraient concrètement aux consommateurs“, a encore ajouté Google, évoquant son concurrent historique, Bing de Microsoft. Le groupe de Mountain View propose des mesures beaucoup plus limitées, notamment la possibilité donnée aux équipementiers téléphoniques de pré-installer sa boutique d’applications Google Play mais pas Chrome ou le moteur de recherche.
L’audience de vendredi, consacrée aux plaidoiries, a marqué la fin du procès pour déterminer la peine de Google. La décision du juge est attendue d’ici août.