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Réaliser des échographies grâce à un smartphone, via un appareil made in France

(AFP) – Une sonde d’échographie « ultraportable » pour smartphone, destinée notamment aux médecins généralistes et aux urgentistes pour aider au diagnostic, première du type fabriquée en France, sera commercialisée au printemps, ont annoncé mercredi l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et la startup qu’elle héberge, echOpen.

Cette sonde d’imagerie médicale par ultrasons « tient dans la poche » et « se connecte sans fil via une application » dédiée sur la plupart des smartphones Androïd ou iOS, indique à l’AFP Olivier de Fresnoye, cofondateur et directeur général d’echOpen, startup née à l’AP-HP et installée à l’hôpital Hôtel Dieu à Paris. « Le smartphone permet d’afficher l’image, la stocker temporairement ou l’envoyer sur un service cloud et la partager avec des confrères de façon sécurisée« , poursuit-il.

« L’objectif n’est pas de remplacer l’échographe extrêmement technique du radiologue, qui permet d’établir un diagnostic fin« , mais d’offrir aux soignants de premier recours – généralistes, spécialistes libéraux ou urgentistes – un « nouvel outil d’examen clinique », précise le dirigeant. Un médecin généraliste pourra par exemple, après avoir « ausculté, palpé, interrogé » son patient, « rajouter un coup d’écho, comme on passerait le stéthoscope, pour voir à travers la peau, regarder divers organes comme le foie, le rein, le coeur (…) et orienter son diagnostic« , détaille-t-il.

Un prix accessible, à moins de 1 000 euros

Plusieurs utilisations sont envisagées: pour l’orientation des patients aux urgences, pour des soins pratiqués par des paramédicaux, pour la télé-expertise etc., avec pour buts « d’accélérer les prises en charge » et « éviter des errances » médicales.

Plusieurs fabricants notamment américains et chinois ont développé des sondes de ce type, généralement destinées à des médecins experts et vendues « quelques milliers voire dizaines de milliers d’euros », précise Olivier de Fresnoye. Mais celle d’echOpen est une première en France comme en Europe pour « un prix aussi accessible, soit moins de 1 000 euros« .

Une production en série d’ici avril

Le projet « est né de l’intuition d’un jeune médecin, Mehdi Benchoufi » (l’autre co-fondateur d’echOpen), raconte Nicolas Castoldi, directeur délégué à l’AP-HP. « Une communauté d’ingénieurs » s’est constituée autour de l’Hôtel Dieu pour « relever ce défi technologique: produire une sonde légère, robuste, performante, à un prix suffisamment maîtrisé » pour être « largement accessible », relate-t-il. Lorsque l’association est devenue startup en 2021, l’AP-HP est entrée au capital, « une première ».
Elaborée grâce à une « relation permanente » avec les soignants, la sonde sera déployée dès le premier trimestre dans divers « services pilotes« , avant une « production en série d’ici avril« . L’AP-HP espère « qu’elle sera diffusée largement, en France comme à l’étranger et notamment en Afrique« .