Accueil Cybersécurité Ransomware : deux suspects, ciblant notamment des entreprises françaises, arrêtés en Ukraine

Ransomware : deux suspects, ciblant notamment des entreprises françaises, arrêtés en Ukraine

Deux hommes soupçonnés d’attaques d’entreprises au rançongiciel ont été arrêtés la semaine dernière en Ukraine au cours d’une opération coordonnée entre notamment la gendarmerie française, le FBI américain et l’agence européenne de police Europol, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

« Le groupe criminel organisé est soupçonné d’avoir commis une série d’attaques ciblées contre de grandes entreprises en Europe et en Amérique du Nord à partir d’avril 2020 » à l’aide de logiciels malveillants, explique Europol dans un communiqué. Des données sensibles étaient volées aux sociétés et des fichiers étaient cryptés, est-il précisé dans le communiqué. Pour les récupérer, les entreprises devaient s’acquitter d' »une rançon de plusieurs millions d’euros » sous peine de les voir diffusés sur le dark web, est-il ajouté.
Selon une source proche de l’enquête, le réseau ciblait notamment des
entreprises françaises, réclamant des rançons de 5 à 70 millions d’euros.

7 perquisitions et des sommes importantes en espèces saisis 

La coopération entre la police ukrainienne, six gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), quatre enquêteurs du FBI américain, deux spécialistes du Centre européen de cybercriminalité d’Europol et un officier d’Interpol, l’organisation internationale de coopération policière, a abouti à l’arrestation de deux suspects le 28 septembre en Ukraine.
Pendant les sept perquisitions, « 375 000 dollars en espèces, deux véhicules de luxe d’une valeur de 217 000 euros ont été saisis », selon le communiqué d’Europol. Des avoirs pour un montant d’1,3 million d’euros ont également été gelés.

Après des attaques aux rançongiciels en France, une enquête pour « accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données, entrave au fonctionnement (de ce) système, introduction et modification frauduleuses de données dans un système, extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs » avait été ouverte le 29 septembre 2020, a indiqué le parquet de Paris, sollicité par l’AFP. Les investigations ont été confiées aux gendarmes du C3N, a précisé le parquet.
Les experts de la criminalité numérique exploitent encore des fichiers informatiques pour identifier d’autres protagonistes du réseau, a souligné la source proche.
L’issue de l’arrestation des deux suspects n’a pas été communiquée.
 
 
La Rédaction avec AFP