Accueil Cybersécurité Rachat de Gemalto : Thales fait monter les prix – Atos écarté

Rachat de Gemalto : Thales fait monter les prix – Atos écarté

Rebondissement : alors qu’Atos avait proposé la semaine dernière à Gemalto de le racheter, c’est finalement le groupe d’électronique Thales qui fait main basse sur le numéro un des cartes SIM,

Devenir un « leader mondial de la sécurité digitale » avec Gemalto, voici l’ambition de Thales, en réalisant cette acquisition au prix de 51 euros par action, soit une valorisation à 4,8 milliards d’euros.

Le patron du groupe spécialisé dans la sécurité, les transports, le spatial ou encore la défense, et qui pèse environ 18 milliards d’euros, dit dans un communiqué « accueillir chaleureusement les 15 000 employés » de Gemalto au sein de son groupe. « L’acquisition de Gemalto marque une étape clé dans la mise en œuvre de la stratégie de Thales. Avec l’équipe de direction de Gemalto, nous avons de grandes ambitions fondées sur une vision partagée de la transformation
numérique de nos métiers et de nos clients« , déclare Patrice Caine, PDG de
Thales. Le directeur général de Gemalto, Philippe Vallée, se félicite :  «  […] l’arrivée de Gemalto au sein de Thales est le choix le plus porteur et le plus pertinent pour (son) entreprise, ses collaborateurs, ses clients, ses actionnaires et ses autres parties prenantes« .

Gemalto fait monter les prix

Les deux entreprises précisent toutefois qu’elles « peuvent résilier l’accord de rapprochement si un tiers fait une offre que le conseil d’administration de Gemalto… considèrerait comme étant significativement plus favorable que l’offre de Thales et qui serait formulée à un prix supérieur d’au moins 9 % au prix offert par Thales ».
Rappelons qu’Atos avait annoncé la semaine dernière avoir lancé une OPA amicale contre Gemalto pour un total de 4,3 milliards (46 euros par action). Gemalto avait rejeté l’offre, estimant non seulement que la société n’était pas valorisée à sa juste valeur, mais que le groupe était « mieux positionné pour grossir seul afin de créer de la valeur sur le long terme pour toutes ses parties prenantes, en particulier ses actionnaires ». Gemalto a visiblement changé d’avis au passage, il ne veut plus rester « seul« , et opte pour un riche compagnon.
Depuis l’annonce du rachat par Thales, Atos a annoncé ne plus donner suite à sa propre proposition. Si le géant français souhaite « à Thales, Gemalto et ses salariés plein succès dans leur projet« , il indique néanmoins rester prêt à un rapprochement au cas où l’offre de Thales ne pouvait aller à son terme.