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Quels sont les métiers de la tech de demain ?

Les métiers de demain vont arriver très vite, avec l’essor de l’IA en particulier, mais aussi l’explosion des données et l’indispensable verdissement de l’activité numérique. Des métiers de la tech se créent, d’autres se transforment. Voici les tendances émergentes selon le groupe de services RH Humanskills.

Si l’intelligence artificielle (IA) générative génère des contenus, elle génère aussi de nouveaux métiers.« Des postes d’analyste de modèles d’IA générative, qui doivent prendre en compte tant le cadre juridique et le type et le niveau de confidentialité des données qu’elle a le droit d’utiliser, que la cybersécurité, vont se créer, estime Aurélien Magnan, directeur associé d’Elevate, agence de conseil spécialisée dans la data. Des juristes spécialisés sur l’IA vont devoir poser un cadre éthique, créer une charte d’IA responsable. » Une nécessité, alors même que seuls 29 % des employés estiment que leur entreprise a mis en place des mesures adéquates pour garantir une utilisation responsable de l’IA, contre 68% des dirigeants, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG).

Les nouveaux métiers de l’IA

Le groupe de services RH Humanskills, dont fait partie Elevate, liste les nouveaux métiers qui vont se développer du fait de l’essor de l’IA :

– directeur IA ou Chief IA Officer

– ingénieur en IA et machine learning

– MLOps contraction de machine learning et DevOps, qui doit déployer et maintenir des systèmes de machine learning

– LLM Engineer, à mi-chemin entre le traitement du langage naturel et le data engineering

– développeur de chatbots et d’assistants virtuels

– product owner / manager IA & data science

– spécialiste en éthique de l’IA

– cogniticien

prompt engineer

– human machine teaming manager, qui organise la collaboration entre l’homme et l’IA.

Selon Jean-Sébastien Hongre, PDG de Humanskills, « le Chief IA Officer a du pain sur la planche. Son vrai sujet est l’appropriation de l’IA par les collaborateurs, donc la montée en compétences des utilisateurs. » « Aujourd’hui, par exemple beaucoup de monde se forme au prompt engineering, tout évolue vite », fait remarquer Hymane Ben Aoun, directrice générale d’Humanskills, cofondatrice d’Aravati. Cette liste est donc amenée elle-même à évoluer.

D’autres métiers vont voir leur demande impactée par l’IA : data scientist, avec une demande d’expertise en traitement du langage naturel, data engineer, data analyst, DevOps, experts en cybersécurité et experts Cloud…. Globalement, 86 % des salariés souhaitent bénéficier d’une formation à l’IA, selon le BCG. Guillaume Morin, directeur de l’agence Monsieur Guiz, également dans le groupe Humanskills, ajoute : « Les designers vont devoir travailler au développement des interactions entre IA et utilisateur. Le product management va devoir réfléchir à l’IA comme créatrice de valeur supplémentaire et à comment accélérer son adoption. » Aurélien Magnan complète : « la décentralisation des données renforce le rôle de Product owner data, sur des projets data très concrets et orientés business. »

De nouveaux postes dans la data et le Green IT

De plus, avec l’explosion des données, de nouveaux métiers émergents en data comme analytics engineer, qui travaille à modéliser la donnée pour la rendre accessible aux utilisateurs finaux, et data analyste RH, spécialisé dans l’analyse des données pour optimiser les ressources humaines

Enfin, le green IT est un enjeu fort pour les entreprises responsables et amène à créer de nouveaux postes. Pour Aurélien Magnan, « des spécialistes GreenOps vont émerger, chargés d’optimiser l’empreinte carbone des serveurs et des datacenters. Par exemple, chez Décathlon, un grand projet de gestion des données plus fine est en cours. Il s’agit à la fois d’alléger la collecte de données pour générer moins de carbone, et d’implémenter le GreenOps donc de sensibiliser les team leaders, les architectes et les équipes IT. » Ainsi, dans le groupe français de distribution d’articles de sport est née la fonction de « project leader green IT (awareness et training plan) ». Elle vise à définir et mettre en œuvre une stratégie de sensibilisation pour les équipes digitales.