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Protection des données privées : 56 % des organisations expriment des doutes ou des difficultés sur leur stratégie

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Même si 42 % des organisations se sentent confiants dans leur stratégie de protection des données, 56 % expriment des doutes ou des difficultés, selon la 14e édition du Baromètre trimestriel de l’AFCDP qui estime l’évolution de la conformité des organisations.
 

33 % ont répondu “non” et 23 % des répondants “peu” (contre 19 % fin 2024) à la question : “Avez-vous confiance dans la protection des données privées au sein de vos organisations ?”, expliquant que le contexte réglementaire changeant crée de l’instabilité dans leur stratégie. Cela souligne une difficulté d’adaptation face aux évolutions législatives et aux nouvelles normes de protection des données, analyse l’association qui regroupe plus de 6 500 professionnels de la protection des données .

« Ce résultat met en évidence un enjeu stratégique pour les entreprises et administrations en matière de protection des données privées, notamment dans un contexte de réglementations strictes en Europe, comme le RGPD, et celles à venir (IA Act, NIS2, DORA, etc.), commente Paul-Olivier Gibert, président de l’AFCDP. Globalement, l’évolution des résultats depuis le début de notre Baromètre traduit une dynamique positive en matière de confiance (notamment depuis la 8e édition en mai 2023), même si des défis subsistent. La montée en maturité réglementaire et la mise en place d’outils et de formations spécifiques semblent porter leurs fruits, mais les organisations doivent encore faire face à un environnement en constante évolution. »

2025, une année difficile pour les DPO

43 % des répondants estiment que 2025 sera une année difficile pour les DPO, traduisant une anticipation de défis accrus, probablement liés aux nouvelles régulations en cours d’adoption ou aux exigences croissantes en matière de conformité et de cybersécurité.

Par ailleurs, 34 % considèrent que l’année sera « particulière », suggérant une période de transition marquée par des évolutions réglementaires spécifiques ou des changements structurels impactant directement leur rôle. Seuls 18 % des répondants estiment que 2025 sera une année « classique », ce qui montre que la normalisation des pratiques et la stabilité restent minoritaires dans les projections des DPO. Enfin, 5 % des participants indiquent ne pas savoir à quoi s’attendre, ce qui pourrait refléter une certaine incertitude quant à l’évolution du cadre réglementaire et des défis émergents.

« Les réponses témoignent d’une perception majoritairement prudente, voire inquiète de l’année à venir de la part des DPO. Ces résultats soulignent ainsi une forte attente vis-à-vis des évolutions à venir et confirment que le rôle des DPO restera central en 2025, nécessitant anticipation, adaptation et montée en compétences face à un environnement toujours plus exigeant », souligne Paul-Olivier Gibert.

 

Les demandes d’exercice des droits (accès, rectification, effacement, etc.)

L’évolution des demandes d’exercice de droits (accès, rectification, effacement, etc.) semble suivre une tendance marquée par une hausse notable. 48 % des répondants constatent une augmentation de ces demandes, traduisant une prise de conscience grandissante des individus de leurs droits en matière de protection des données. Cette dynamique peut être renforcée par une médiatisation croissante des questions de confidentialité et par le renforcement des régulations, incitant les citoyens à exercer plus activement leurs droits.