Le Gouvernement ouvre un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour préparer la participation française au prochain Projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) dédié à l’intelligence artificielle. L’initiative, portée par Roland Lescure et Anne Le Hénanff, vise à identifier des projets nationaux capables de s’inscrire dans une dynamique européenne structurée autour de la recherche, du développement et du premier déploiement industriel de technologies d’IA.
Ouvert jusqu’au 30 janvier 2026, l’AMI constitue une étape préliminaire destinée à préparer les candidatures françaises, en amont du processus de financement.
Une ambition française inscrite dans une stratégie de souveraineté
Pour Roland Lescure, ministre de l’Économie, cet appel s’inscrit dans la volonté de positionner la France parmi les grandes puissances mondiales de l’IA. L’approche affichée demeure ambitieuse mais rejoint une logique plus large de souveraineté technologique européenne, visant à renforcer une chaîne de valeur capable de rivaliser avec les États-Unis et la Chine. Anne Le Hénanff, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, voit dans cette initiative un levier pour contribuer à l’émergence de futurs champions européens et pour consolider le rôle moteur de la France dans cette dynamique.
« Avec ce projet majeur, l’Europe franchit une nouvelle étape pour se doter de champions dans l’intelligence artificielle. Je souhaite que la France continue à y jouer un rôle moteur : cet appel à manifestation d’intérêt contribuera directement à renforcer notre souveraineté numérique, française et européenne. J’invite l’ensemble des acteurs français de l’IA à saisir cette opportunité. », Anne Le Hénanff, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique
Un PIIEC qui couvre l’ensemble du cycle de l’innovation IA
Le futur PIIEC IA entend couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis la structuration des données jusqu’au développement d’applications avancées, en passant par les modèles et systèmes d’IA et leur intégration dans les process industriels. L’objectif est de soutenir l’émergence de technologies de pointe tout en facilitant leur diffusion dans les secteurs où l’IA reste encore sous-exploitée. Le dispositif inclut également un processus de rapprochement européen prévu en mars 2026, destiné à créer des consortiums transnationaux capables de répondre aux objectifs technologiques définis collectivement.
Un AMI stratégique pour les entreprises françaises de l’IA
Pour les acteurs français, répondre à cet AMI constitue une étape stratégique. La démarche permet d’anticiper les futures conditions d’éligibilité au financement, de se positionner sur une feuille de route technologique européenne et d’identifier des partenaires industriels pertinents.
« Je me félicite du lancement de cet appel à manifestation d’intérêt essentiel qui va directement contribuer à faire de la France l’une des plus grandes puissances mondiales de l’intelligence artificielle. » Roland Lescure, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique.
Les projets sélectionnés feront ensuite l’objet d’une instruction nationale, selon un processus distinct. Le Gouvernement encourage cependant les entreprises intéressées à déposer leur dossier dès maintenant afin de ne pas manquer les échéances de coordination européenne.







