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Nouveau modèle de licence SAP : « Un bon pas en avant qui doit rapidement en appeler d’autres » selon l’USF

L’USF a réagi à l’annonce du nouveau modèle de licence sur les « accès indirects », tout juste présenté par le géant allemand de l’ERP SAP. POur l’association des utilisateurs SAP francophones, c’est une première réponse.

« Ce nouveau modèle constitue une première réponse de SAP pour régler l’érosion significative de la confiance de ses clients ces dernières années, grâce à la transparence du modèle, à sa clarification, et à sa prédictibilité. Un bon pas en avant qui doit rapidement en appeler d’autres », résume Gianmaria Perancin, le nouveau président de l’association des utilisateurs SAP francophones depuis mars dernier, dans un communiqué.

Ce modèle se donne pour ambition de « clarifier et de moderniser les processus de vente et d’audit SAP pour les nouveaux clients », mais « ne règle pas la problématique des « accès indirects » pour les clients existants », selon l’association, dont l’analyse est partagée au niveau international par le SUGEN, SAP User Group Executive Network. L’USF souhaite ainsi la poursuite des travaux avec l’éditeur, pour apporter des réponses concrètes à l’ensemble des clients SAP.

Un serpent de mer

L’USF a fait partie, il y a déjà plusieurs années, des tous premiers clubs utilisateurs dans le monde à alerter l’éditeur sur la problématique des « accès indirects » et l’insatisfaction grandissante dont ils font l’objet chez les utilisateurs. Après plusieurs années de travaux, menés en collaboration avec d’autres clubs utilisateurs à travers le monde, comme notamment le DSAG (Allemagne), l’ASUG (États-Unis) et des clubs membres du SUGEN (en particulier l’UKISUG britannique et le VNSG néerlandais), l’USF se réjouit de ce modèle de licence « plus clair et plus transparent », permettant aux entreprises « de monter des business-cases avec des informations plus fiables, et donc avec une meilleure prédictibilité ». L’association se réjouit également de la séparation des forces de ventes et des audits de licence, ce qui en théorie empêche l’utilisation des licences comme leviers commerciaux. Sur ce point, l’USF dit vouloir « veiller ».

Une tarification basée sur le nombre de documents

L’introduction d’un modèle de tarification basé sur le nombre de documents générés dans l’ERP, constitue par ailleurs « une démarche nouvelle », selon l’USF, « peut-être plus en phase avec les usages digitaux modernes, même si à ce jour, des réticences persistent, du côté de SAP comme des clients, pour passer à un modèle de licence intégralement basé sur les usages ». Mais l’USF fait remarquer au passage que ce nouveau modèle de tarification « ne se substitue pas à l’ancien, basé sur le nombre d’utilisateurs ».

L’USF est par contre « plus mitigée sur la différenciation entre accès directs et accès par interface informatique », qui, « si elle a le mérite de clarifier la position de SAP, risque de faire coexister deux mondes, dans une approche « hybride » qui légitime indirectement les accès indirects ».

Le débat se poursuit

Pour épauler les utilisateurs, SAP devrait mettre en place les instruments nécessaires. « Il est effectivement indispensable que les clients puissent évaluer le nouveau modèle avant de l’adopter en toute confiance et sans surprise, notamment avant de basculer sur la solution S/4HANA, pour laquelle le nouveau modèle deviendrait automatiquement applicable. » A cette fin, l’USF lance une mission de décryptage et d’analyse du nouveau modèle de licence SAP. Elle compte bien aussi recueillir par ailleurs l’avis des utilisateurs SAP sur ce nouveau modèle de licence à l’occasion de l’enquête de satisfaction qu’elle mène tous les deux ans, avec TNS SOFRES. Prochains résultats en octobre. Le débat est sur les accès indirects SAP est finalement « loin d’être clos », conclut Gianmaria Perancin.