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Nouveau campus parisien de datacenters : « Le plus gros investissement jamais réalisé par Interxion en Europe », Fabrice Coquio, président France

datacenter Interxion
Le nouveau campus parisien d'Interxion, qui fait attention à l'aspect de ses bâtiments, en termes de végétalisation et d'esthétisme. Pas de bunker ici, alors que la densité urbaine est forte. Le campus est associé à un parc et est entouré d'un exosquelette, une structure en béton léger qui sert de barrière visuelle et sonore à ces usines du XXIème siècle.
Les travaux sont en cours sur le nouveau campus de datacenters « Paris Digital Park » d’Interxion qui est situé à la Courneuve. Il comptera quatre datacenters. Le premier, d’une puissance de 19 MW, devrait ouvrir en août 2021, nous révèle Fabrice Coquio, le président d’Interxion France.
 

Un événement ? « Oui et non, répond Fabrice Coquio. Non, car sur les cinq dernières années, on a quand même investi plus de 320 millions d’euros à Marseille, où nous finissons notre troisième datacenter assurant une liaison entre l’Europe et le continent sud-américain sans passer par les Etats-Unis. Oui, car nous ne sommes pas sur un simple datacenter mais sur un campus, avec un investissement majeur, le plus gros jamais réalisé par Interxion en Europe ».

40 000 mètres carrés de salle informatique

Ce projet d’envergure l’est par sa taille : 40 000 mètres carrés de salles informatiques, à comparer aux 23 000 mètres carrés gérés par Interxion à Paris après 20 ans de construction, « un phénomène considérable d’accélération ». Le nouveau site, situé à seulement 3 kilomètres de la Capitale, le long de l’A86 en face du datacenter existant Paris 7 (ou « PAR7 »), proposera une puissance disponible pour les clients allant jusqu’à 85 mégawatts et accueillera quatre datacenters identiques de 10 000 mètres carrés chacun.

Trouver un tel terrain adoubé par les autorités (municipalité, communauté d’agglomérations, département, région et Etat), avec la ressource électrique disponible, a été « un véritable challenge », pointe le dirigeant, alors que ce campus français « s’avère être le plus grand en foncier, en salles informatiques disponibles et en capacité électrique ». Quatre ans de discussions et de préparation…

Fabrice Coquio

Le premier datacenter, « PAR8 »,  sera le huitième d’Interxion à Paris. Construit en trois phases, il ouvrira en août 2021, les travaux ayant commencé, avec une puissance disponible pour les clients de 19 MW. L’investissement associé à PAR8, à lui seul, devrait s’élever à environ 207 millions d’euros.

Une visibilité à long termes pour les clients

« Si les grands clients peuvent trouver un acteur qui leur procure la puissance électrique, le savoir-faire, la capacité de croître, une visibilité pour être en ubiquité, mais surtout la possibilité de s’interconnecter avec tous les autres clients, tous les pops (ndlr, Points de présence) existants qu’ils ont déjà à proximité, comme Paris 7 et nos bâtiments de Saint-Denis, alors vous cochez toutes les cases ». 

Sur la partie Est du Campus, deux bâtiments supplémentaires sont prévus, révèle Fabrice Coquio à solutions Numériques : « Un poste source RTE de 80 MW pour transformer nous-mêmes l’électricité depuis la ligne à haute tension, ainsi qu’un plateau technique de formation. Nous mettrons ces salles blanches à disposition gracieuse des Plombiers du Numérique, ainsi que des bureaux et des salles de classe. » Les Plombiers du Numérique forment des jeunes éloignés de l’emploi aux métiers de poseur de fibre et de maintenance des datacenters. Des jeunes formés qui pourront ensuite être embauchés par Interxion, lui-même en demande de techniciens pour le support, le câblage, etc. L’école pourra y former 50 jeunes tous les 6 mois.
 
Interxion, une entreprise du groupe Digital Realty, est l’un des principaux fournisseurs de services de datacenters de colocation neutres vis-à-vis des opérateurs télécoms et des fournisseurs de Cloud en Europe, comptant un vaste ensemble de clients dans plus de 50 datacenters répartis sur 11 pays européens.