Accueil Formation Metakwark, le 1er métavers français dédié au monde de l’éducation, pourra accueillir...

Metakwark, le 1er métavers français dédié au monde de l’éducation, pourra accueillir 180 000 étudiants à la rentrée

Metakwark, premier métavers éducatif ouvert français, va être lancé en septembre. Les tests ont démarré avec de nombreux établissements d’enseignement supérieur partenaires du projet. Ceux-ci représentent 180 000 étudiants qui pourront potentiellement s’y connecter à la rentrée.

Le métavers (univers virtuel 3D immersif) dédié au monde de l’éducation voit le jour ce mois-ci. Le projet nommé Metakwark est développé par le groupe Kwark Education, une EdTech française, spécialiste de la digitalisation de l’éducation et propriétaires de médias orientés étudiants et emploi.

Metakwark sera lancé officiellement à la rentrée 2022 après une période de test and learn avec les partenaires : établissements d’enseignement supérieur, entreprises, fondations. Ce temps permettra d’affiner le modèle économique, les usages pédagogiques et les standards technologiques à utiliser. Des journées portes ouvertes et classes virtuelles – qui doivent être plus immersives et interactives qu’en visioconférence – commenceront à y avoir lieu en septembre est-il prévu. 180 000 apprenants pourront s’y créer leur avatar pour interagir avec les autres dans un environnement ouvert 24h sur 24, 7 jours sur 7.

Cet univers virtuel comprendra des espaces communs de rencontre, plus la quinzaine de campus interconnectés des établissements partenaires, actuellement en cours de construction. Y échangeront et travailleront étudiants, professeurs, recruteurs. « Vraie technologie de rupture, Metakwark change les échanges à distance. Il sera centré sur l’apprenant, qu’il soit en formation initiale ou continue. Il  servira à créer du lien », explique à Solutions Numériques Alban Miconnet, président de Kwark Education

Pour Clément Merville, président de Manzalab, concepteur technique de Metakwark, « les piliers de l’expérience dans le métavers sont les sentiments de présence de soi, son incarnation via l’avatar, de présences spatiale et des autres. » Selon lui, les métavers sont surtout orientés jeux et divertissement. Cet univers éducatif privilégiera l’écran plat plutôt que le casque de réalité virtuelle, qui fatigue au bout d’une heure. Un ordinateur de moins de 5 ans d’âge et un navigateur Ceb suffiront pour se connecter à Metakwark. Pour les établissements partenaires, après un ticket d’entrée de 45 000 euros HT, le coût sera de 30 euros HT par an et par utilisateur.

Des campus virtuels aux divers cas d’usage

Il est prévu plusieurs cas d’usage au sein des campus virtuels des établissements partenaires :

– journées portes ouvertes digitales ;
– classes virtuelles, des cours magistraux aux ateliers de coaching ;
– événements interactifs ;
– travail en groupe et échanges dans des espaces dédiés ;
– services de la vie d’un campus : BDE, scolarité ;
– accès à des formations asynchrones ;
– animation des communautés de professeurs, d’alumni, de partenaires.

Ainsi, Anne-Ségolène Abscheidt, directrice académique d’Eductive, réseau d’enseignement supérieur privé qui réunit 8 000 étudiants dans 17 écoles, souhaite notamment « améliorer l’expérience des familles et des futurs étudiants et enseigner les bons usages du métavers, afin qu’il soit inclusif et respectueux d’autrui. »

Autre exemple : Kwark Academy sera l’école lancée par Kwark Education 100% dans le métavers. Elle formera aux compétences technologiques et business et aux soft skills. Selon Rony Germon, directeur général de Kwark Universities, « étudier dans le métavers permet une meilleure expérience d’apprentissage en ligne, qui est en outre illimitée. La visualisation 3D favorise la compréhension et offre de meilleures ressources. »

Manal Rachdi d’Oxo Architectes, qui a conçu l’univers de Metakwark, comprenant le campus de Kwark Academy, explique que cet univers « inspirant et motivant pour apprendre et échanger » comporte différentes ambiances, des amphithéâtres aux bulles de travail intimes au sein de jardins sous-marins.

A noter, chaque établissement d’enseignement supérieur partenaire va développer son campus, son ambiance et son orientation pédagogique propres au sein de Metakwark.

Florent Deisting, directeur développement et innovation à l’ESC Pau, imagine des lendemains mondialisés et radieux : « le métavers sera l’accélérateur de notre internationalisation, de notre digitalisation et plus largement de la désintermédiation de la formation. Les étudiants pourront communiquer dans le métavers avec ceux des universités partenaires. Le catalogue de formations des partenaires pourrait être rendu accessible aux étudiants de notre business school, ouvrant à des thématiques comme le design ou les sciences de l’ingénieur. Nous pourrons créer des titres ouverts sur plusieurs écoles, en prenant le meilleur de chacune d’elles. Et les professeurs pourront s’adresser en « phygital augmenté » à des publics en présentiel et en distanciel. »

Utiliser les codes des jeunes

Chaussea, un groupe de distribution spécialisé dans la chaussure, compte 3 700 salariés dont 600 apprentis. Il a déjà créé avec Kwark Education un centre de formation des apprentis (CFA) virtuel qui compte une centaine d’apprentis pour qui la distance entre le magasin et le CFA pouvait poser problème. Pour Antoine Grassiot, responsable du développement RH de Chaussea, « le métavers va créer du lien en utilisant les codes des jeunes et un nouveau mode d’apprentissage qui favorise les interactions. »

Michael Matlosz, président de la fondation Unit, qui réunit 80 établissements, écoles et universités, essentiellement publiques, est quant à lui ouvert à tout : « 56 de nos membres vont découvrir et tester le métavers, y échanger. Nous sommes là car nous ne savons pas ce que nous allons faire. On ne connaît ni l’utilité ni le résultat de Metakwark : j’adore ! »

Les professeurs fans de super-héros pourront se choisir un avatar sympathique comme Iron Man.

Metakwark nous apparaît être un moteur de la transformation de l’enseignement digital. Il innove en réunissant dans un village mondial éducatif ouvert et interconnecté divers acteurs de l’éducation et de l’emploi. Il sera appelé à évoluer en fonction de ce qu’en feront ses utilisateurs et partenaires…

 

 

Christine Calais