Le programme pilote, qui a vocation à s’étendre, va démarrer avec deux formations : technicien support/assistance et concepteur développeur spécialisé en technologies immersives (réalité virtuelle, augmentée et mixte) et métavers.
A partir de la rentrée 2022, Meta et Simplon.co vont proposer ces formations gratuites, bénéficiant de certifications officielles, aux personnes éloignées de l’emploi et en reconversion et au personnes issues de la diversité dans quatre villes : Paris, Marseille, Lyon et Nice. « Nous adressons avec ces formations la partie 3D, univers virtuel et réalité virtuelle du métavers, souligne Frédéric Bardeau, cofondateur et président de Simplon.co. Ces métiers ne sont pas nés avec le métavers. On forme à la réalité virtuelle depuis 20 ans, l’industrie du gaming fait aussi du métavers, et ce sont des métiers déjà en tension. En revanche, ajoute-t-il, « les cas d’usage liés au métavers génèrent non seulement une tension sur les métiers traditionnels de la réalité virtuelle mais un besoin de compétences supplémentaires pour des univers virtuels qui sont persistants et multiutilisateur avec des avatars qui peuvent interagir. Cela oblige à disposer de davantage de développeurs avec des compétences spécifiques car il y a de la synchronisation, de la 3D temps réel et des interactions qui n’existent pas quand on dispense de la formation en réalité virtuelle, pour par exemple manipuler un produit dangereux dans un univers nucléaire. »
Les cas d’usage liés au métavers génèrent non seulement une tension sur les métiers traditionnels de la réalité virtuelle mais un besoin de compétences supplémentaires pour des univers virtuels qui sont persistants et multiutilisateur avec des avatars qui peuvent interagir.
De nombreux secteurs demandeurs de compétences
Selon le cofondateur de Simplon, ces nouveaux métiers sont déjà très demandés par les entreprises, « Les grands secteurs qui recrutent sont les studios d’animation et de production de réalité virtuelle, puis le monde de l’événementiel, de la culture et du patrimoine. Le monde de la formation professionnelle a également nombre de projets car des financements publics ont été dégagés pour moderniser les appareils de formation, confie-t-il. Par exemple l’appel à projets Deffinum (Dispositifs France Formation Innovante NUMérique) où des dizaines de millions d’euros ont été mis sur la table pour que les organismes de formation intègrent ces technologies. Enfin, il faut compter avec toutes les start up qui essaient de surfer sur la vague du métavers et produisent, ainsi que les grands comptes, des solutions pour que les marques soient présentes dans le métavers ».
L’objectif de l’Académie du métaverse est de former une vingtaine d’élèves par ville et par promotion, soit environ une centaine au total pour la première année pilote. Le programme sera composé d’une session de formation intensive de 3 à 6 mois, dispensée par des professionnels du métier formés aux méthodes pédagogiques de Simplon.co, suivie d’une phase de 12 à 18 mois en alternance au sein d’entreprises partenaires de l’école.
« La formation de technicien support ne demande aucun pré-requis, par contre celle de concepteur développeur nécessite de déjà connaître un langage de programmation, sans pour autant forcément avoir un diplôme d’informatique », précise Frédéric Bardeau. Une partie du financement est apportée par Méta pour la préparation des référentiels, la fourniture de casques et la recherche des entreprises partenaires. « Ensuite, les formations étant destinées aux demandeurs d’emploi, elles sont financées par les canaux traditionnels que sont Pôle emploi, les OPCO, les régions… ».
Patricia Dreidemy
