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Malware à l’hôpital de DAX, et attaques contre les centres de santé : l’ANSSI « extrêmement préoccupée »

L’hôpital de Dax est victime d’un ransomware, qui a chiffré le contenu de ses fichiers et empêche notamment l’accès aux dossiers des patients. L’établissement est contraint de fonctionner au ralenti. Les cyberattaques contres les établissements de santé est un sujet de préocuppation suplémentaire à l’heure du Covid-19. L’ANSSI s’en est inquiétée au cours de la table-ronde de Solutions Numérique.

« La crise sanitaire et la tension sur les établissements de santé, ajoutées à l’indisponibilité des SI génèrent des grandes difficultés et nous sommes extrêmement préoccuppés« , a indiqué ce jeudi 11 février Eric Hazane, chargé de mission stratégie des territoires à l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) lors d’une table ronde organisée par Solutions Numériques. Une difficulté supplémentaire à l’heure du Covid-19 dont se passeraient évidemment les établissements de santé confrontés à ce type d’attaque. 

« D’autres attaques en cours »

De fait, l’hôpital de Dax invite les patients à ne venir qu’en cas d’extrême gravité. Et son centre de vaccination Covid-19 est fermé. Si L’ANSSI assiste l’hôpital, la remise en route du SI pourrait prendre 15 jours, a indiqué le maire de la ville .
Dax n’est pas un cas isolé. D’autres attaques sont en cours, et ce sur l’ensemble des secteurs d’activité, indique Eric Hazane, sans donner de nom. Et d’ajouter qu’elles vont perdurer en 2021. 

Les établissements de santé sont largement attaqués dans le monde depuis la pandémie. Entre  novembre et  décembre 2020, les attaques contre eux ont augmenté de 45 % selon le spécialiste de la cybersécurité Check Point, soit « plus du double de l’augmentation globale des cyberattaques sur tous les secteurs industriels dans le monde observée au cours de la même période« .

L’attaque de Dax s’est produite pendant la nuit de lundi à mardi 9 février. Un ransomware a chiffré les fichiers des ordinateurs, empêchant leur ouverture à moins de payer une rançon pour obtenir le mot de passe.

Les onze établissements du groupement hospitalier de Dordogne ont révélé ce jeudi avoir réussi à déjouer une attaque similaire.