C’est désormais au plus haut niveau de l’Etat que le télétravail est exigé. Lors de son allocution télévisée du 31 mars à 20H, Emmanuel Macron a annoncé, face à la flambée de l’épidémie, de nouvelles restrictions pour les prochaines semaines.
Pour freiner l’épidémie de Covid-19, le chef de l’Etat a demandé de nouveaux efforts et annoncé une série de mesures:
-extension à la France métropolitaine entière des restrictions imposées depuis la mi mars à 19 départements dont l’Ile de France (fermeture de commerces, limitation des déplacements à 10 kms); maintien du couvre-feu à 19H
-Crèches, écoles collèges et lycées fermés pendant trois semaines, dès le 5 avril , et unification des vacances scolaires de printemps , sur tout le territoire français à partir du 12 avril.
Ces fermetures vont renforcer de fait l’impératif du travail à la maison. « L’entreprise est obligée d’accepter le télétravail dégradé pour les salariés ayant des enfants à gérer à la maison », nous avait déclaré ce 31 mars Audrey Richard, présidente de l’ANDRH (Association nationale des DRH).
Le télétravail au centre de la panoplie enti-Covid
Dans l’arsenal des mesures face à la pandémie, Emmanuel Macron a placé l’impératif du « télétravail systématique » comme une des premières armes du dispositif pour « freiner le virus », sans cependant lui donner un caractère obligatoire.
La demande n’est pas nouvelle, dès janvier la ministre du Travail, Elisabeth Borgne exigeait de « recourir fortement au télétravail pour lutter contre l’épidémie tout en permettant à ceux qui en expriment le besoin de revenir une journée par semaine en entreprise » .
Mais cette priorité, exprimée dans sa solennité par le président de la République, prend bien entendu d’autant plus de force et d’urgence.