Un tiers des Français déclarent avoir utilisé des outils d’IA en 2024. C’est une hausse de 13 points par rapport à 2023, selon le dernier Baromètre du numérique réalisé par le Credoc à la demande de l’Arcep, le Conseil général de l’économie, l’Arcom et l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).
L’usage de l’IA est plus fréquent dans la sphère privée (26 %, +10 points en 1 an ) que professionnelle (22 %, +10 pts). L’étude relève que l’IA est surtout utilisée par les 18-24 ans. 69 % l’ont utilisée dans leurs études ou leur travail, et 58 % dans leur vie personnelle. Il y a un écart générationnel. Les 25-39 ans l’utilisent pour 41 % d’entre eux dans le cadre privé ou professionnel. Les jeunes générations (12-24 ans) sont les plus à l’aise avec l’IA, contrairement aux plus de 60 ans qui restent en retrait. Autre élément, les hommes utilisent davantage l’IA que les femmes, tant au travail (25 % contre 20 %) qu’en privé (30 % contre 22 %).
Un manque de confiance
“Une majorité de Français (56 %) expriment un manque de confiance envers l’intelligence artificielle, dont 21 % affichent une forte défiance” relève l’étude de l’ARCEP. Cependant, ceux qui ont déjà utilisé l’IA font confiance à cette technologie (74 %) alors que ceux qui ne l’ont pas utilisée sont 42 % à ne pas avoir confiance. Les hommes (45 %) sont également plus confiants que les femmes (38 %). “L’IA est majoritairement perçue comme une menace dans les secteurs de l’emploi (62 %) et de la création artistique (53 %)” note l’étude.
Dans le domaine de l’éducation et de la formation, l’IA est plus souvent perçue comme une opportunité (50 %), bien qu’un nombre important de répondants (47 %) la voient toujours comme une menace.