La surface des datacenters devrait augmenter de 20 % dans les trois prochaines années, avec une demande en électricité à la hausse.
« L’énergie reste une préoccupation, notamment dans la région parisienne », fait remarquer Philip Low, président de BroadGroup, à l’origine d’un rapport (Data Centres France) sur les datacenters en France. « En se reposant sur le nucléaire dont la part dans la production électrique a reculé ces deux dernières années, et avec un détournement éventuel d’électricité au profit d’une candidature aux Jeux Olympiques sur un marché déjà limité, le besoin accru pour une importation d’électricité va très bientôt voir le jour », indique-t-il. Et les projets planifiés dans les énergies renouvelables ne pourront pas combler la pénurie avant 2023.
La France reste le troisième marché européen des datacenters et malgré les préoccupations sur l’offre énergétique, le rapport note un regain d’activités et de croissance dans des villes meilleur marché que Paris comme Marseille, Strasbourg et Lyon en particulier. Indiscutablement bien placé dans la fibre et la connectivité internationale, Marseille émerge en tant que centre névralgique pour la distribution de contenus, ainsi que pour accéder aux marchés d’Afrique et du Moyen-Orient
Un aperçu des résultats de l’étude sera présenté au salon Datacloud Europe 2017 qui aura lieu à Monaco du 3 au 4 juin. L’étude évalue les acteurs des centres de données, la problématique énergétique, la connectivité, les moteurs du marché et l’élaboration des prix. Elle offre par ailleurs des projections et des prévisions sur la surface des centres de données et sur leur consommation électrique jusqu’à fin 2017.
