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L’impact du Covid 19 sur la cybersécurité à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale

Le mercredi 6 mai, la députée d’Eure-et-Loir, Laure de La Raudière, et le député des Côtes d’Armor, Eric Bothorel, ont fait un point de situation devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale sur l’impact de la crise du Covid-19 sur la réalité actuelle des menaces cyber.

Les députés ont auditionné Guillaume Poupard, le directeur de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, des représentants de l’Alliance pour la confiance numérique (Yoann Kassianides, délégué général, Philippe Vannier, CEO du groupe Bull, vice-président du conseil des industries de la confiance et de la sécurité), Elena Poincet, CEO de Tehtris, et Jérôme Notin, directeur de la plateforme cybermalveillance.gouv.fr.

Pas plus d’attaques de grande ampleur, mais du cyberespionnage probable

Eric Bothorel et Laure de La Raudière ont rapporté que les autorités « n’observent pas de recrudescence des attaques « cyber » de grandes ampleur » mais qu’il est « en revanche fort probable que les activités d’espionnage connaissent une forte augmentation, en raison du recours inédit au télétravail, et de la mise en ligne d’un certain nombre d’informations auparavant beaucoup plus difficiles à obtenir ».

Les parlementaires encouragent la nécessité de « sécurisation des outils de télétravail », souvent déployés à la hâte à l’annonce du déconfinement. Selon eux, « un travail de pédagogie doit être réalisé auprès des entreprises, puisqu’une bonne partie des salariés découvre le télétravail. Les expériences menées au sein d’entreprises sensibilisées au risque cyber indiquent qu’encore 30% des salariés se font piéger par un e-mail du type phishing le premier mois ».
Le nombre d’actes de petites cybercriminalités a en revanche explosé depuis début mars, profitant de la crise du Covid, pour concentrer les arnaques sur ce thème. Le nombre de signalement par jour sur la plateforme cybermalveillance.gouv.fr a été multiplié par 10.

Les députés ont également plaidé pour « l’utilisation par les acteurs publics et les entreprises françaises de solutions de visioconférences souveraines, françaises ou européennes » et regretté notre dépendance à des solutions étrangères, notamment américaines, dans le secteur du numérique, évoquant l’application américaine Zoom par exemple.