Accueil Emploi Les salariés de Kosc Telecom devraient passer sous pavillon Altitude Infrastructure

Les salariés de Kosc Telecom devraient passer sous pavillon Altitude Infrastructure

Bonne nouvelle pour les salariés de Kosc Telecom, un grossiste et opérateur télécoms neutre en redressement judiciaire. Ils devraient garder leur emploi grâce à Altitude Infrastructure.

Le Tribunal de Commerce de Paris a acté en visioconférence le 16 juin 2020 l’offre de reprise d’Altitude Infrastructure sur Kosc Telecom, un grossiste et opérateur télécoms neutre en redressement judiciaire. Décision finale le 29 juin.

Le ban et l’arrière ban du secteur français des télécoms étaient présents pour assister en visioconférence, et sur invitation seulement, pour cause de confinement sanitaire Covid-19, à l’audience de Kosc Telecom devant le Tribunal de Commerce de Paris.

Tous les administrateurs et créanciers de Kosc Telecom, dont Orange et SFR, étaient présents lors de cette visioconférence qui devait sceller le sort de l’opérateur neutre et grossiste télécoms, en redressement judiciaire depuis décembre 2019.

Altitude Infrastructure reste le seul candidat au rachat de Kosc Telecom

Bonne nouvelle, tous ont donné leur accord de principe pour qu’Altitude Infrastructure, le seul candidat encore en lice, rachète Kosc Telecom. Ielo Liazo Group, un opérateur de réseaux IP et d’infrastructures en fibre optique, n’aurait pas donné suite à son projet de reprise. Autre bonne nouvelle, Altitude Infrastructure propose au Tribunal de Commerce 14 M€ pour racheter Kosc Telecom et il reprend la totalité de ses 62 employés.

L’affaire devait être jugée en février dernier, mais le jugement a été reporté en raison de la pandémie Covid-19. Kosc Telecom a beaucoup souffert durant la crise sanitaire, malgré les quelques 4 M€ accordés en décembre 2019 par ses actionnaires historiques. L’opérateur neutre et grossiste télécoms a échappé de peu à la liquidation pure et simple.

La mobilisation du secteur français des télécoms a payé

Tout le secteur français des télécoms, dont des organisations professionnelles comme le CDRT, s’est mobilisé pour éviter sa faillite. Elle aurait été désastreuse pour la filière, et tout particulièrement pour les petits opérateurs télécoms alternatifs, les MVNO notamment, qui ont besoin d’un accès neutre aux infrastructures réseaux à très haut débit.

Le spectre d’une reprise de Kosc Telecom par un opérateur télécoms national, du type SFR ou Bouygues, a aussi longtemps plané sur le dossier. Certains experts télécoms redoutaient que ces grands opérateurs soient tentés d’arrêter l’activité de Kosc Telecom quelques temps après sa reprise, afin de prendre le contrôle en direct de son marché.

 

Auteur : Olivier Bellin