Utilisés sur le terrain depuis plusieurs mois ou même plusieurs années, les ERP en mode ASP ou SaaS apportent de nombreux avantages : rapidité de mise en œuvre, souplesse, économie, qualité du support et ergonomie. Lors d'une table ronde organisée au dernier forum du CXP, des utilisateurs ont témoigné sur ces solutions ouvertes, d'une richesse fonctionnelle équivalente aux solutions traditionnelles, portées par de nombreux éditeurs et intégrateurs.
« Longtemps perçu comme difficile à externaliser, selon Patrick Rahali, analyste du CXP, « le domaine des ERP commence à bénéficier de la tendance du mode SaaS au même titre que les RH ou le CRM. » L'impact sur les éditeurs, intégrateurs et hébergeurs sera considérable, à la fois sur le plan technique et sur le plan commercial, avec le bouleversement du mode de facturation.
Des contextes favorables aux solutions SaaS
Le contexte de choix d'un ERP peut s'avérer déterminant sur son mode de mise à disposition. Ainsi lorsque la société Dr Fischer a racheté les activités de fabrication de lampes infrarouges à Philips, le site de Pont-à-Mousson a dû rapidement s'équiper d'un nouvel ERP tout en assurant la continuité de l'activité et en particulier la fabrication. Le choix s'est porté sur Sage ERP X3 en mode SaaS, avec l'utilisation de modules préparamétrés pour les finances, le négoce et la production. Piloté par l'intégrateur GFI, le projet a démarré en septembre 2010 et la mise en exploitation des premiers modules a eu lieu en décembre.
Lors de la création d'une entité ab nihilo, il est indispensable de disposer rapidement d'outils de gestion. L'Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM), nouvel organisme de recherche international créé sur le site de l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, avait immédiatement besoin d'outils pour le budget et la facturation ainsi que d'outils analytiques. Après la signature du contrat pour SAP Business ByDesign début janvier 2011, une connexion à l'application de base, immédiatement disponible, a permis d'effectuer les paramétrages. Le premier achat informatique a été effectué début février et l'outil était opérationnel au bout de deux mois.
Même dans des contextes moins tendus, les solutions hébergées peuvent s'avérer les plus pertinentes. Relais d'Or – Miko, réseau de distribution de glaces chez les professionnels, avait rédigé son cahier des charges en 2003 dans une démarche client/serveur, et sélectionné Proginov. Mais les utilisateurs ont alors osé parier sur une solution hébergée en mode ASP, que l'éditeur a alors mis en œuvre. Étant donné l'étendue du réseau, regroupant 19 sociétés et 40 sites pour 20 000 points de vente, le choix a permis un déploiement progressif rapide grâce à 3 équipes qui ont tourné pendant 18 mois pour déployer la solution sur tous les sites.
Cœur de métier et informatique
« La société voulait se recentrer sur son métier et ne pas s'occuper d'informatique« , explique Marie-Élisabeth Baillot, chef de projet du service informatique de Dr Fischer, « et elle voulait avoir les informations très vite.Même avis chez Redex, fabricant d'organes de transmission mécanique, qui a mis en œuvre SAP Business ByDesign. « Le service informatique ne doit pas grossir. Le cœur de métier c'est la production et la vente« , selon Gilles Grandjean, son directeur commercial. Chez Relais d'Or – Miko, il n'y a plus d'informatique centrale. « Je n'assure plus que l'interface à temps partiel entre les utilisateurs et l'éditeur« , constate Michel Cazé, directeur administratif et financier de Relais d’Or Miko.
Devoteam, spécialiste en infrastructures réseaux et systèmes, voulait remplacer un logiciel de gestion en fin de vie et de multiples feuilles Excel par un ERP. Mais la société n'avait aucune expérience en matière d'ERP. « Il n'était pas question de monter une équipe, déclare Christophe Merckens, son CIO. Et comment gérer les serveurs dédiés, les montées de versions, les développements associés, le support ? La société a choisi la solution Enterprise Business Suite on-demand d'Oracle pour se libérer de ces contraintes. « Nous n'aurions pas pu faire tout cela en interne« , reconnaît Christophe Merckens.
René Beretz
Source et article complet : erp-infos.com
