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Le patron américain d’une fintech s’excuse après avoir licencié 900 salariés via une vidéoconférence

Vivement critiqué pour avoir licencié 900 salariés, soit environ 15% des effectifs, via une plateforme de téléconférence, le patron d’un site américain de crédits immobiliers a présenté ses excuses, reconnaissant la brutalité de ses méthodes.

« Je n’ai pas suffisamment fait preuve de respect et de reconnaissance envers les personnes affectées et envers leurs contributions« , a reconnu mardi dans un courriel adressé à ses employés Vishal Garg, directeur général de Better.com. « J’assume la responsabilité des licenciements, mais en matière de communication, j’ai commis un impair et ce faisant, je vous ai offensés », a poursuivi M. Garg.

Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux et médias

Enregistrée le 1er décembre, la vidéo où le patron annonçait aux salariés la mauvaise nouvelle avait été largement partagée par les médias américains et sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation de nombreux internautes. « La dernière fois que j’ai fait ça, j’ai pleuré« , expliquait M. Garg d’un ton distant. « J’espère être plus fort cette fois-ci« , ajoutait-il, invoquant des évolutions du marché pour justifier sa décision. Puis, il leur expliquait sans émotion: « si vous participez à cette réunion, c’est que vous faites partie du groupe des malchanceux qui sont licenciés« . Avec effet immédiat.

Les salariés licenciés accusés de ne pas avoir assez travaillé…

Quelques jours après l’appel vidéo, le patron avait accusé une partie des salariés licenciés d’avoir « volé » l’entreprise « en travaillant en moyenne deux heures par jour tout en enregistrant huit heures de travail dans le registre du personnel » dans un article de blog anonyme, mais authentifié par le magazine Fortune.

Fondée en 2016, Better.com propose à ses clients d’obtenir des crédits hypothécaires en ligne avec des taux d’intérêt avantageux. En mai, l’entreprise a annoncé son intention d’entrer en Bourse grâce à une fusion avec une société d’acquisition à vocation spécifique (Spac), espérant une valorisation à 7,7 milliards de dollars. Pour financer cette opération, Better.com a levé fin novembre un total de 1,5 milliard de dollars en prêts-relais et en obligations convertibles auprès d’investisseurs, dont le fonds japonais SoftBank.

 

Il y a là de nombreuses matières à réflexion et leçons à tirer tant humaines que managériales et économiques. 
Fin septembre, et pour la deuxième année consécutive, Better.com a atteint la première place de la liste des meilleures startups américaines de LinkedIn (LinkedIn Top Startups 2021: The 50 U.S. companies on the rise), un classement basé sur les données indiquant où les professionnels à l’esprit entrepreneurial veulent travailler aujourd’hui.

 

La Rédaction avec AFP