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Le numérique, un atout indispensable pour la reprise économique selon le Syntec numérique et TECH IN France

Les organisations professionnelles insistent auprès du gouvernement sur la nécessité d’accompagner et soutenir le secteur numérique dans la relance post crise. Un secteur capable de porter la reprise de l’ensemble de l’économie.

« Nous comptons sur le gouvernement pour faire du numérique le cœur du plan de relance à venir », dit Godefroy de Benzmann, président du Syntec Numérique. Pierre-Marie Lehucher, président de TECH IN France, appuie : « Le numérique doit absolument être au centre du plan de relance qui sera donc guidé par des investissements publics susceptibles de nous faire changer d’échelle en matière de transformation numérique. »

Pour les deux présidents des deux associations de professionnels du numérique, qui ont adressé au gouvernement une liste de 75 propositions, c’est la transformation numérique des entreprises qui soutiendra la reprise économique post-Covid. Il faut donc l’accélérer. « Les technologies numériques ont prouvé ces dernières semaines qu’elles sont au cœur de la capacité de continuité de l’économie française« , indiquent-ils. Il convient donc de soutenir la reprise du secteur numérique lui-même, « par des mesures de relance ciblées », préconisent-ils.

Des mesures financières

Sollicités par Direction Générale des Entreprises (DGE) afin d’accompagner les travaux du gouvernement et de l’administration sur le plan de relance de l’économie, Godefroy de Benzmann et Pierre-Marie Lehucher réclament des mesures financières, alors que le secteur du numérique a été fortement impacté par la crise « par une réaction en chaîne, les clients des entreprises étant eux-mêmes touchés, et fait face à un recul indéniable de son activité ». Toutes les entreprises, mêmes celles s’appuyant sur un modèle économique de revenus récurrents, font face à un gel ou report des nouveaux projets : 75 % des entreprises du secteur considèrent que leur pérennité serait en jeu si l’économie ne retrouvait pas son rythme d’avant-crise d’ici 6 mois. Les entreprises du numérique ont dû, comme dans de nombreux secteurs, adapter leur activité avec la mise en place du télétravail (99 % des entreprises y ont recours) ou de l’activité partielle (71 % des entreprises ont utilisé le dispositif) impliquant une réorganisation du travail quotidien et le déploiement de nouveaux outils. 

En matière économique, les deux dirigeants demande au gouvernement de soutenir le financement et la trésorerie des entreprises numériques, avec des prêts effectifs et facilités auprès des banques, ainsi qu’avec des outils de financement gérés à 100 % par la banque d’investissements, la BPI, « sans partenaire financier« . Ils souhaitent que soit généraliser le remboursement anticipé du crédit d’impôt recherche pour toutes les créances de CIR (en report et arrivée à échéance) et revenir, voire suspendre, sur  la réforme du taux de majoration des dépenses de personnel d’une année dans le calcul du CIR « afin de réaliser un effet de levier auprès des entreprises et de limiter l’impact de la crise actuelle ».

Accélérer la transformation numérique de l’ensemble de l’économie

D’autres mesures d’ordre financier et fiscal sont proposées, telles que l’adaptation du statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI), l’aménagement de la fiscalité sur la production ou des règles fiscales liées à l’impôt sur les sociétés. En parallèle, Syntec Numérique et TECH IN France proposent des dispositions relatives aux règles sociales, à la commande publique et à l’international, destinées à faciliter la relance de l’économie numérique, qui devraient être déployées à court terme. 

Au-delà de cette relance sectorielle, Syntec Numérique et TECH IN France appellent à accélérer la transformation numérique de l’ensemble de l’économie, « grâce à un plan d’investissement massif dans les technologies« . Une nécessité car selon Pierre-Marie Lehucher, « la crise sanitaire a montré que notre économie et nos entreprises étaient moins résilientes et moins flexibles que celles d’autres nations qui s’appuient sur une digitalisation plus avancée ». Pour Godefroy de Bentzmann, « le monde d’après sera encore plus numérique », et il est temps de vraiment de mettre le pied sur la pédale