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Le Cyber-Sicherheitsrat Deutschland rejette les accusations d’influence russe

Alors que le chef de l’agence de cybersécurité allemande (BSI), Arne Schönbohm, va être révoqué après des informations de médias faisant état de liens avec une association présumée proche des services secrets russes, cette dernière, le Cyber-Sicherheitsrat Deutschland, vient de rejeter ces accusations dans un communiqué.

L’association « Cyber-Sicherheitsrat Deutschland » qui est soupçonnée d’avoir des contacts avec les milieux du renseignement russe, via un de ses membres, Protelion, vient d’indiquer exclure ce dernier, « avec effet immédiat ».
Elle indique avoir lancé cette procédure d’excusion le 30 septembre dernier après avoir « pris connaissance des allégations d’influence des services de renseignement russes sur Protelion GmbH par le biais d’une enquête des médias. »

« Les actions de Protelion GmbH constituent une violation des objectifs du Cyber-Sicherheitsrat Deutschland », explique le président de l’association Hans-Wilhelm Dünn.
« Les accusations contre le Cyber-Sicherheitsrat Deutschland d’être influencé par les autorités russes sont absurdes. Il s’agit d’allégations contre un seul membre du Cyber-Sicherheitsrat Deutschland. Protelion GmbH et son prédécesseur Infotecs GmbH (ndlr, ancien nom de Protelion, une filiale de la société russe de cybersécurité O.A.O.Infotecs, fondée par un ancien employé du service de renseignement russe KGB, selon les informations du réseau de recherche Policy Network Analytic) ont rejoint l’association en juin 2020. Depuis lors, il n’y a pas eu de discussions ou de projets communs avec des représentants de l’entreprise. En conséquence, aucune influence ne pourrait avoir lieu sur la plateforme de l’association et dans l’environnement du Cyber-Sicherheitsrat Deutschland. »

« Je condamne fermement la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine en violation du droit international et des activités des services de renseignement russes à cet égard. Comme le BSI, nous n’étions pas au courant des connexions de Protelion aux services russes. Nous prenons les allégations au sérieux et soutenons les efforts des autorités de l’État pour clarifier le rôle de Protelion afin de pouvoir évaluer dans quelle mesure il y a réellement une tentative d’influence. »

L’association, cofondée en 2012 par M. Schönbohm et basée à Berlin, conseille les entreprises, agences gouvernementales et responsables politiques sur les question de cybersécurité. Elle se dit politiquement neutre et a pour but de conseiller les entreprises, les autorités et les décideurs politiques dans le domaine de la cybersécurité et de les renforcer dans la lutte contre la cybercriminalité. Les membres de l’association comprennent de grandes et moyennes entreprises, des opérateurs d’infrastructures critiques, de nombreux États fédéraux, des municipalités ainsi que des experts et des décideurs politiques liés à la cybersécurité. Par l’intermédiaire de ses membres, l’association indique représenter plus de trois millions d’employés de l’économie.