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L’AMF appelle les réseaux sociaux à davantage de “vigilance” face aux arnaques financières

 

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a appelé lundi les plateformes numériques à faire davantage preuve de “vigilance” pour éviter les arnaques financières en ligne, des délits en pleine expansion.

Il faut engager un dialogue ferme et constructif (…) au niveau international, pour que les plateformes soient plus vigilantes” sur ces questions, a déclaré sa présidente, Marie-Anne Barbat-Layani, lors d’une conférence de presse au siège de l’institution à Paris. Ces dernières devraient “regarder régulièrement les listes noires établies par les régulateurs pour arrêter de propager des publicités pour des acteurs interdits ou frauduleux“, a-t-elle détaillé.
Le 21 mai dernier, l’OICV, organisation mondiale des régulateurs, a déjà lancé un appel aux plateformes pour “intensifier les efforts” dans ce domaine, afin “de réduire le risque de préjudices pécuniaires aux investisseurs particuliers”.

Un phénomène massif

Les escroqueries financières en ligne sont un “phénomène massif“, selon l’AMF. Il s’agit en règle générale de sites internet ou d’acteurs proposant des placements frauduleux, atteignant le public via des publicités sur les réseaux sociaux. Ce phénomène est plein essor, notamment avec la montée en puissance de l’IA générative, qui permet de faciliter les usurpations d’identité, via des deepfake de personnalités ou de conseillers financiers, mettant en avant ces placements.  “Il faut que tout un chacun soit conscient du fait qu’aujourd’hui, quand il reçoit un coup de fil de son banquier, voire qu’il a son conseiller financier en vidéo, cela peut ne pas être lui“, a expliqué Mme Barbat-Layani.

Selon une étude menée pour l’AMF, publiée fin 2024, 3,2 % de la population française a probablement déjà été victime d’une arnaque à l’investissement, trois fois plus qu’en 2021 (1,2 %). Soit 1,5 million de Français. Dans ce contexte, “nous faisons ce qu’on peut avec les moyens juridiques qui sont les nôtres. Mais il faut que les plateformes internet s’y mettent“, a fait valoir Marie-Anne Barbat-Layani.

AFP

Juliette Paoli