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« La transformation digitale, c’est la clé de la compétitivité des entreprises » Inès Désert, Directrice Communication & RSE de Zeendoc

La réforme de la facturation électronique approche à grands pas, avec une généralisation prévue à partir de 2026. Pour évoquer les enjeux concrets et l’accompagnement proposé, Solutions Numériques a échangé avec Inès Désert, Directrice Communication & RSE de Zeendoc, et Clio Paget-Domet, Responsable Marketing Produit.

SNC : Où en sont, selon vous, les entreprises françaises dans la préparation à la facture électronique ?

Clio Paget-Domet : Cela dépend de la taille des entreprises. Sans surprise, les petites sont beaucoup moins préparées que les grandes. Une étude des experts-comptables montre qu’il reste énormément d’entreprises sans information sur le sujet, certaines n’ayant même jamais entendu parler de la réforme ou des plateformes agréées. Les entreprises moyennes et grandes ont déjà amorcé le choix d’une solution et commencé à réfléchir à l’impact organisationnel. Mais l’État et les acteurs publics n’ont pas encore suffisamment communiqué. Dans certains secteurs, comme la boulangerie ou les métiers de bouche, beaucoup n’ont absolument pas entendu parler de la réforme.

Inès Désert : Il serait utile d’avoir des courriers officiels pour expliquer la loi. Les collectivités locales devraient aussi être davantage mobilisées : elles ont ce rapport de proximité, mais ne sont pas forcément formées. J’ai récemment interrogé un maire qui n’avait jamais entendu parler de la réforme. Nous comptons beaucoup sur les experts-comptables, qui sont au cœur du réacteur et seront des prescripteurs essentiels.

Comment Zeendoc aide-t-il concrètement ses clients à être en règle avec la réforme de 2026 ?

C. P.-D. : Il y a deux volets : la sensibilisation et la partie technique. Sur la sensibilisation, nous menons de nombreuses actions auprès de nos 250 partenaires revendeurs pour qu’ils puissent accompagner leurs clients, ainsi que de la communication directe vers nos utilisateurs. Techniquement, nous avons fait le choix d’être compatibles avec une offre de plateformes agréées : nous avons signé un partenariat avec EsaLink et Italink, toutes deux PDP officielles. L’objectif est que, pour nos clients, la transition soit 100 % transparente. La transmission des factures restera intégrée à Zeendoc ; seuls les nouveaux statuts obligatoires liés à la réforme apparaîtront.

Notre message, c’est de profiter de cette réforme pour digitaliser l’ensemble de la gestion documentaire.

C’est dommage de s’arrêter à la seule facture : nous proposons aussi le rapprochement bons de commande/livraison/facture, des alertes automatisées sur les contrats ou des relances, y compris papier. La réforme n’empêche pas les mauvais payeurs !


I. D. : Notre fil conducteur, c’est que la transformation digitale est la clé de la compétitivité. Il ne faut pas jouer sur la peur, mais sur l’avantage global : gain de temps et focalisation sur les tâches à valeur ajoutée. Et surtout, trouver l’acteur qui correspond à votre taille, vos besoins et vos usages ; ne pas attendre le dernier moment pour comparer.

Nano by Zeendoc : pourquoi une offre spécifique TPE ? Quels premiers retours ?

C. P.-D. : Nous sommes partis du constat que ce serait le plus difficile pour les toutes petites structures. Nous avons donc créé Nano, une offre clé en main, simple, accessible en prix, tout compris, sans options. Pour les entreprises à partir de dix salariés, nous continuons le sur-mesure. Les premiers retours sont positifs, même si nous avons sans doute été un peu trop précurseurs : ces cibles sont encore peu informées ou préfèrent attendre des clarifications politiques avant de s’engager.

Comment faire passer le message que la dématérialisation est une opportunité et non une contrainte ?

I. D. : En étant concrets, avec des témoignages clients et des exemples d’usages parlants. Comprendre les problématiques – perte de documents, lenteur, validations – et faire une démo orientée usage : l’adoption est immédiate quand on voit le gain de temps et la simplicité. Notre produit n’est pas une usine à gaz ; il fonctionne même pour ceux qui ne sont pas très à l’aise avec l’informatique.

C. P.-D. : Au quotidien, ils gagnent du temps sur le traitement, la recherche, la validation, le suivi de dossiers ou les relances. Cela enlève une grande part de charge mentale.

Le principal frein, c’est la peur de la complexité. En réalité, bien accompagnés, les clients trouvent cela simple.

Quelles fonctionnalités distinguent Zeendoc sur le marché ?

C. P-D. : Nous couvrons l’ensemble du cycle documentaire, de la gestion RH (bulletins de salaire électroniques, signatures de contrats, complétude de dossiers) aux formulaires métiers (demandes de congés, formulaires terrain pour techniciens, etc.), en passant par une interopérabilité étendue avec les ERP et logiciels. Nous avons également des modules sectoriels pour le BTP, les collectivités ou la banque, et une indexation automatique des notes de frais et factures.

I. D. : Deux éléments différencient aussi Zeendoc : l’accompagnement de proximité, avec 250 partenaires dans toute la France, et notre engagement RSE. Nous mesurons chaque année l’empreinte carbone liée à l’hébergement des données de nos clients et réalisons une compensation intégrale. Pour nous, transition digitale et transition environnementale vont ensemble.

En quoi la facture électronique contribue-t-elle à vos engagements RSE ? Comment en parlez-vous à vos clients ?

I. D. : Elle réduit drastiquement le papier et les envois postaux, donc les émissions liées au transport. Elle apporte aussi de la traçabilité de bout en bout, un impact social positif en matière de transparence. Nous avons un site dédié à nos engagements et une calculette pour estimer le gain environnemental selon le volume papier annuel. Nous sensibilisons aux bons usages du digital : envois par lien sécurisé plutôt que pièces jointes, etc. De plus en plus de clients nous demandent leurs bilans carbone ou des données pour leurs politiques d’achats responsables.

Enfin, si vous deviez retenir chacune un bénéfice majeur de la facture électronique ?

I. D. : La traçabilité. C’est un enjeu essentiel, à la fois pour l’État et pour la relation acheteur-fournisseur. Et, à terme, l’uniformisation européenne renforcera la compétitivité.

C. P.-D. : La productivité. Et en numéro deux, la réduction des coûts.