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La fin du robot Asimo ?

Asimo
Asimo, le robot humanoïde de Honda

La lignée du célèbre robot humanoïde japonais Asimo s’arrêtera peut-être à la 7e génération, a indiqué jeudi à l’AFP un porte-parole du groupe Honda qui continuera néanmoins le cas échéant de concevoir des technologies de robots androïdes.

« Nous allons poursuivre le développement de robots de forme humaine, mais il est possible que le nom Asimo ne soit plus utilisé« , a précisé Hajime Kaneko, contacté par téléphone.
Le robot humanoïde, dont le nom signifie « Advanced Step In MObility », est devenu très populaire en 2002 alors que Honda fêtait son 25ème anniversaire. Ouverture de la Bourse de New-York, rencontre avec le président Barack Obama en 2014, Asimo s’est prêté à de nombreux événements divers et variés.

« L’équipe de développement de robots humanoïdes existe toujours« , a-t-il ajouté, démentant des informations de la chaîne publique japonaise NHK selon laquelle Asimo était abandonné et l’unité de R&D dédiée liquidée. « Nous avons conçu de nombreuses technologies grâce à Asimo, nous réfléchissons désormais aux façons de les utiliser, nous pouvons aussi envisager des partenariats mais je ne peux pas en dire plus à ce stade », a
souligné M. Kaneko.
Honda a commencé à développer des jambes robotiques au milieu des années 1980 et le premier Asimo, robot de la taille d’un enfant de 6/7 ans, ressemblant à un cosmonaute, a été présenté en 2000, suivi de six autres descendants jusqu’en 2011, dernier en date.
Les aptitudes de ce robot connu de par le monde n’ont cessé de croître au fil des générations: le septième spécimen peut non seulement marcher, y compris sur un sol accidenté, mais aussi courir, sauter à cloche-pied, utiliser ses deux mains à cinq doigts pour servir dans un gobelet une boisson contenue dans une gourde, ou encore comprendre trois personnes parlant simultanément.

Contrairement à Pepper, conçu par la firme française Aldebaran absorbée par le groupe japonais SoftBank, Asimo n’a jamais été commercialisé. Son modèle de développement concentré dans les mains de Honda le différencie aussi de son cadet, pour qui une myriade de compagnies conçoivent des applications. Pepper est cependant très loin d’avoir les mêmes aptitudes physiques qu’Asimo (Pepper ne marche pas mais est monté sur roulettes et ses doigts n’ont pas la même précision).
Outre Honda, son rival dans le secteur de l’automobile Toyota a aussi conçu divers robots humanoïdes capables de prouesses physiques très précises (jouer de la trompette, par exemple). Les deux travaillent aussi sur les engins pour faciliter la mobilité ainsi que sur des robots d’assistance dans les tâches difficiles (soins aux personnes âgées notamment).

Compagnons domestiques (Cozmo, le robot aux sentiments programmables, Keecker, un robot multimédia mobile, Le nouveau chien robot Aibo de Sony lancé officiellement, ), robots d’accueil, de surveillance (e-vigilante, le robot qui remplace l’agent de sécurité, Captain DC : premier robot à entrer dans un datacenter), de transport (Premiers repas livrés par des robots à San Francisco)… : les robots ont de multiples usages (Vivatech 2018 : « the place to be » pour les robots)

 

 

 

Le Japon est souvent perçu comme le royaume des robots, mais des sociétés étrangères (américaines, sud-coréennes, chinoises ou autres) défient les ingénieurs nippons en utilisant un modèle de développement plus collaboratif ou en profitant de recherches poussées dans le domaine militaire, comme Boston Dynamics (firme américaine rachetée par SoftBank). Le Japon peut toutefois s’appuyer sur des décennies d’expérience dans le
domaine des robots industriels, avec des firmes comme Fanuc, Kawasaki Heavy Industries (KHI) ou Yaskawa.

 

Auteur : La Rédaction avec AFP