Accueil API Kiabi : des API ouvertes pour faire naître l’innovation

Kiabi : des API ouvertes pour faire naître l’innovation

Le jeudi 1er juin, l’enseigne de vêtements bien connue Kiabi organisait avec Software AG un hackathon dans un de ses magasins à Villeneuve d’Ascq (métropole lilloise), avec l’espoir de faire naître des applications innovantes dans le domaine de l’expérience client. Pari réussi.

Pendant deux jours, Kiabi a ouvert son portail d’API (Application Programming Interface) à des développeurs, web designers, créatifs, ergonomes et marketeurs, leur donnant accès à différents types de données comme son catalogue, ses données clients (qui ont été antonymies) et ses données magasin. Ils étaient accompagnés par les personnels de Kiabi (experts techniques, chefs de projet informatique, experts métiers, etc…) et ont pu collecter des informations auprès des conseillers de ventes. Ils ont ensuite présenter leurs prototypes à ces derniers et aux clients afin de recueillir rapidement leurs avis.

Piocher dans les données pour réaliser plus vite des applications

« Le projet de création d’une API a démarré en 2015 chez Kiabi, avec l’objectif de transformer la manière dont nos applications interagissent entre elles et améliorer le time to market pour la réalisation d’applications spécifiques », explique Anthony Pierson, CTO chez Kiabi. Avant de préciser : « Il s’agit d’une open API, destinée dès sa conception à être utilisée à l’extérieur, avec des partenaires identifiés, et demain potentiellement avec n’importe qui ».

Anthony PIERSON
Anthony Pierson

Parmi les partenaires de l’entreprise, Anthony Pierson cite en exemple les fournisseurs d’étiquettes pour vêtements, qui, désormais, « interagissent directement dans le SI pour la gestion, la réalisation et le cycle de vie des étiquettes », ou encore le site web d’e-commerce du groupe, une business unit à part, qui interagit avec tout le backoffice via API. Le premier levier est donc d’abord un usage interne. L’API agit comme « un accélérateur », mais aussi comme « un instrument de normalisation » et engageant « un renouvellement technique ». « Mettre en place une API permet de refondre les systèmes et d’attirer les gens chez nous pour y travailler », précise Anthony Pierson.

Un jour et demi de code

Dès 2016, Kiabi réfléchit avec Software AG, dont la solution fait tourner la plateforme d’API management, à l’organisation d’un hackaton avec trois objectifs en tête. D’abord « trouver des idées par d’autres, qui ne sont pas pollués par notre ‘carcan' ». Ensuite, vérifier que l’ API « était dans les clous, qu’elle était facile d’utilisation sans nécessiter de documentation complexe ». Enfin, « marketer la DSI », et montrer les capacités d’innovation de l’entreprise. Kiabi avait prévu 30 participants, 50 auront finalement été tentés par le challenge, répartis en 14 équipes, dont 2 constituées de développeurs Kiabi.

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Début du hackaton : jeudi 9 heures, fin du hackaton : vendredi 16 heures. Un jour et demi pour développer une idée dans des bureaux situés juste au dessus d’un magasin à Villeneuve d’Ascq. Pour aider les participants, un brief global, volontairement succinct pour ne pas brider l’imagination, sur ce thème : « L’enchantement client ». Et la possibilité d’interagir avec les employés et les clients du magasin. Des  projets très divers de chatbots, de gamification de la fidélisation clients, d’interface vocale, de panier connecté…  ont ainsi été proposés. Des idées qui seront certainement reprises et développées.

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Il est probable que Kiabi renouvelle l’opération l’an prochain, sous une forme différente, avec « un hackaton interne pour impliquer davantage les métiers », confie Anthony Pierson.

 

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