Accueil Cyberattaque Iran: le site internet du Parlement piraté

Iran: le site internet du Parlement piraté

Le site internet du Parlement iranien était indisponible mardi à la suite d’une cyberattaque, ont rapporté des médias d’Etat, tandis qu’un groupe d’opposition en exil a revendiqué cette action de piratage.  

« Les sites du Parlement et de son agence de communication Khane Mellat (ICANA.ir) ont été attaqués et sont devenus indisponibles en raison d’une cyberattaque« , a indiqué l’assemblée dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle Irna. Une enquête technique a été ouverte pour déterminer l’importance de ces dysfonctionnements, a-t-il précisé. La cyberattaque a été revendiquée par un groupe de pirates informatiques nommé « Soulèvement jusqu’au renversement », affilié au groupe d’opposition en exil des Moudjahiddines du peuple d’Iran (MEK), considéré comme un groupe terroriste par la République islamique. Le groupe a indiqué sur sa page Instagram avoir ciblé 600 serveurs liés au Parlement et publié des slogans hostiles au pouvoir.

Des sites web des  autorités et des infrastructures déjà pris pour cibles

Cette offensive informatique intervient à l’approche des élections législatives du 1er mars, le premier scrutin national depuis le vaste mouvement de contestation qui avait secoué l’Iran après la mort, le 16 septembre 2022, de Mahsa Amini, décédée à 22 ans après avoir été arrêtée pour avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique. Des sites web des  autorités ainsi que des infrastructures ont été à plusieurs reprises pris pour cibles par des cyberattaques ces dernières années. En décembre, la distribution de carburant avait été perturbée dans 60% des stations-service du pays par une cyberattaque, lancée selon les autorités par les Etats-Unis et Israël. En février 2023, des cyber-activistes avaient annoncé avoir interrompu la diffusion en ligne par la télévision d’Etat d’un discours du président Ebrahim Raïssi pour marquer leur soutien au mouvement de contestation.

La rédaction avec AFP