Les États-Unis détiennent toujours une avance dans l’IA, la Chine réduit son écart dans certains domaines importants et l’UE continue de prendre du retard, selon un instiut de recherche américain indépendant, l’Information Technology and Innovation Foundation (ITIF).
À ce jour, les États-Unis sont « les pionniers de l’IA, mais la Chine conteste son avance« , indique Daniel Castro, directeur du Centre pour l’innovation des données de ce think tank, et auteur principal du rapport.. Il est probable que « la Chine finira par combler l’écart avec les États-Uni », avance-t-il. Quant à l’UE, elle restera derrière ces deux géants.
L’étude, qui s’appuie sur 30 métriques accorde 44,6 points aux Etats-Unis, 32 à la Chine et 23,3 à l’Union européenne. Elle remarque que depuis 2019 la Chine a réduit l’écart avec les Etats-Unis ou étendu son avance dans plus de la moitié des mesures mises à jour. En revanche. L’UE a, elle, fait des progrès par rapport aux États-Unis mais dans seulement un peu plus d’un quart des paramètres mis à jour.
Financement, R&D, puces… les Etats-Unis leaders
Les forces des Etats-unis résident dans le capital-risque et le financement par capital-investissement. Il compte ainsi un nombre inégalé de startups dans l’IA, qui ont reçu 8 milliards de dollars de plus en capital-risque et en capital-investissement que la Chine en 2019. Ses dépenses en recherche et développement (R&D) des entreprises de logiciels et de services informatiques sont trois fois plus importantes que celles de la Chine et de l’Union européenne réunies en 2019. En outre, la qualité moyenne de la recherche américaine est toujours supérieure à celle de la Chine et de l’Union européenne. « Enfin, malgré les tentatives croissantes de la Chine de réduire sa dépendance aux semi-conducteurs américains, les États-Unis restent le leader mondial de la conception de puces pour les systèmes d’IA« , souligne Daniel Castro
L‘Union européenne a, elle, pris du retard par rapport aux États-Unis en termes de nombre de financements, d’acquisitions d’entreprises d’IA et d’entreprises d’IA qui ont levé au moins 1 million de dollars de financement. En outre, les entreprises de logiciels et de services informatiques de l’UE n’ont pas réussi à combler l’écart entre elles et les entreprises américaines en matière de dépenses de R&D. « Le départ du Royaume-Uni de l’UE diminuera également les capacités d’IA de l’UE, à la fois en termes absolus et par habitant« , indique Daniel Castro
