Le logisticien chinois HNA, qui enregistre de graves difficultés financières depuis 2019, pourrait revendre Ingram Micro, le premier grossiste IT mondial, à la société américaine de capital-investissement Platinum Equity.
La rumeur concernant la vente d’Ingram Micro, le premier grossiste IT mondial, refait surface. Elle était déjà très vive au printemps 2020 alors que sa maison-mère, le logisticien chinois HNA, voyait ses graves difficultés financières aggravées par la pandémie Covid-19. Il a déjà cédé des milliards de dollars de participations dans l’immobilier, ainsi que dans d’autres industries à travers le monde.
Platinum Equity serait en pourparlers afin de racheter Ingram Micro à HNA
Selon un rapport de l’agence Bloomberg paru le 21 août, la société californienne de capital-investissement Platinum Equity serait en pourparlers afin de racheter Ingram Micro à HNA pour environ 7 milliards de dollars. Soit environ 1 milliard de dollars de plus que la somme déboursée en cash par HNA en 2016. Cette somme inclurait la dette du distributeur IT.
Bloomberg avait déjà écrit un peu plus tôt en août 2020 qu’un autre groupe financier, dirigé lui par RRJ Capital, était prêt à investir 4 milliards de dollars dans Ingram Micro. Pour mémoire, HNA avait également annoncé en décembre 2018 qu’il était en pourparlers pour vendre Ingram Micro à une contrepartie non divulguée. À l’époque, le Wall Street Journal pensait qu’il s’agissait alors du fonds Apollo Global Management.
Ingram Micro reste « indépendant » du distributeur chinois HNA
Fin février 2020, Alain Monié, le PDG d’Ingram Micro, avait tenté de rassurer ses clients en leur rappelant que son groupe américain restait « indépendant » du distributeur chinois HNA : « Ingram Micro fonctionne comme une société autonome distincte qui n’est pas et ne peut pas être intégrée à HNA« , avait écrit le dirigeant à ses revendeurs dans une lettre citée par le magazine CRN. « Ceci est garanti par le Gouvernement américain, qui a effectivement isolé notre société de HNA afin de minimiser l’impact de tout problème qui pourrait être rencontré par HNA ou ses filiales« . Mais cette sécurisation n’empêche pas HNA de revendre Ingram Micro à un tiers de son choix.
