Rechercher un produit, comparer des offres, trouver des idées cadeaux… avec une IA générative. Les consommateurs utilisent désormais l’IA pour faire leurs emplettes. Cette pratique change tout.
Jusqu’à ce jour, le consommateur se rendait sur Google. Il tapait sa demande, cliquait sur les liens des résultats proposés et comparait lui-même les produits sur plusieurs sites. L’IA rend la pratique obsolète et les modèles établis. Pourquoi ? Avec l’IA générative, le consommateur pose une question en langage naturel. Par exemple, quel est le meilleur aspirateur à mois de 150 euros ? L’IA livre la synthèse, les options et renvoie directement sur les liens des commerçants.
Le consommateur ne consulte plus des dizaines de liens ou pages. Le temps d’audience et d’attention est diminué. Les marques, entreprises et moteurs de recherches perdent une partie du contact direct et de l’influence sur l’acte d’achat. Les IA deviennent désormais les prescripteurs. Pire des conseillers d’achats personnalisés et immédiats. L’enjeu est désormais de développer l’IA pour contrôler l’accès aux consommateurs, les flux financiers et informationnels.
Selon Adobe for Business la pratique a progressé de 1300% entre le 1er novembre 2024 et le 31 décembre 2024 par rapport à l’année précédente, bien que partant de zéro il y a deux ans. L’IA change la donne. “Cette tendance se poursuit : pendant le Prime Day -qui commence aux US au mois de juillet – Adobe prévoit une augmentation de 3 200 % du trafic provenant de sources d’IA génératrices en glissement annuel. Si le trafic généré par l’IA reste modeste par rapport à d’autres canaux tels que la recherche payante ou le courrier électronique, cette croissance témoigne de l’intérêt que les consommateurs accordent à l’utilisation de l’IA pour trouver rapidement des informations sur les offres et les détails des produits”.
Ainsi, le consommateur passe par ce nouvel intermédiaire qu’est l’IA, au lieu de transiter uniquement par Google ou les sites e-commerce. Les usagers interagissent avec ces assistants conversationnels ou moteurs de recherche IA qui leur donnent des réponses synthétiques et les accompagnent dans leurs décisions.
Dans une enquête Adobe menée auprès de 5 000 consommateurs américains, les personnes interrogées déclarent utiliser l’IA générative pour leurs achats :
– 55% pour effectuer des recherches (55 % des répondants),
– 47% pour recevoir des recommandations de produits,
– 43% pour rechercher des bonnes affaires,
– 35% pour trouver des idées cadeau ou trouver des produits uniques (35 %)
– 33% pour créer des listes de courses.
– 92 % ont déclaré qu’elle avait amélioré leur expérience, et 87 % ont déclaré qu’elles étaient plus susceptibles de l’utiliser pour des achats plus importants ou plus complexes.
Ces évolutions imposent désormais aux e-commerçants et entreprises d’adapter leur SEO aux IA génératives mais aussi d’intégrer l’IA sur leur site pour réussir l’expérience client et paiement. Il doivent désormais voir l’IA comme une porte d’accès à leur site et comme un partenaire vendeur ou conseiller.
Quant aux moteurs de recherches et agences publicitaires ou médias, ils doivent désormais inventer de nouveaux modèles publicitaires sur l’IA et trouver un modèle économique. Mais aussi trouver de nouvelles solutions pour apparaitre en premier dans les réponses tout en intégrant les régulations (RGPD, IA act, DSA, DMA…).