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IA et suppression de postes : les annonces de SAP sont « surprenantes et inquiétantes » pour l’USF

Gianmaria Perancin, président de l’USF

Alors que le géant allemand des logiciels professionnels SAP a annoncé la semaine dernière des dépenses de deux milliards d’euros pour se renforcer dans l’intelligence artificielle et qui doivent affecter 8 000 emplois dans l’entreprise, l’USF fait part de ses inquiétudes.

« SAP se concentrera encore davantage en 2024 sur des domaines de croissance stratégiques clés, en particulier l’intelligence artificielle pour les entreprises », a fait savoir SAP la semaine dernière. Par ailleurs, le groupe « prévoit de conduire un programme de restructuration à l’échelle de l’entreprise en 2024 » avec pour la plupart des quelque 8 000 postes concernés « des programmes de départs  volontaires et des mesures de reconversion interne seront mis en œuvre », a-t-il détaillé. Des annonces qui surprennent la communauté des utilisateurs SAP francophones, représentée par l’USF, et l’inquiètent.

L’IA doit-elle être une priorité alors que les virages stratégiques récents sont loin d’être complètement et définitivement adoptés par les clients sur le terrain, « entre une transition S/4HANA non terminée, et une transition RISE non comprise », s’interroge Gianmaria Perancin, président de l’USF. Le dirigeant souhaite que SAP apporte « des réponses technologiques fiables et durables aux vraies problématiques métier de ses clients. »

Quant aux suppressions de postes, l’USF espère qu’elles ne se feront pas au détriment des activités on-premise et donc « des clients historiques, qui sont en droit d’attendre un niveau de mobilisation et d’accompagnement équivalent, en termes de R&D notamment ».

Gianmaria Perancin rappelle un contexte peu favorable pour ces annonces, pointant du doigt l’incompréhension des utilisateurs sur la stratégie « cloud-only » de SAP, et l’insatisfaction grandissante sur les transformations « à marche forcée » qui leur sont imposées par l’éditeur.