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IA et environnement : comment faire ? Les sénateurs proposent des réponses

Les consommations de l'IA actuellement
Les consommations de l'IA actuellement

Les sénateurs viennent de publier un rapport sur l’IA et l’environnement. Les élus de la Haute Assemblée proposent cinq axes pour améliorer l’IA du service public et de l’environnement de manière générale.

Le caractère immatériel de l’IA ne doit pas faire oublier que celle-ci consomme d’importantes quantités de ressources et d’énergie. Elle tend ainsi à aggraver l’empreinte environnementale du numérique“, soulignent les rapporteurs. Cependant, l’IA propose de nombreuses solutions pour améliorer la transition écologique. Par exemple, l’IA peut contribuer à réduire les consommations d’énergie.

La solution Advizeo automatise le suivi et le pilotage des bâtiments et améliore la gestion de l’énergie.

Pixagri, dans le secteur agricole, évalue les cultures intermédiaires et aide les agriculteurs à optimiser l’apport d’engrais et leurs pratiques agricoles.

Max AI de Veolia utilise des caméras optiques et des algorithmes d’IA pour optimiser et automatiser le tri des déchets.

Mission 90+ permet de détecter les fuites grâce à l’IA qui analyse l’acoustique pour identifier et localiser les fuites d’eau potable, réduisant ainsi le gaspillage des ressources hydriques.

Predict AI’r analyse les données de bornage téléphonique pour évaluer l’empreinte climatique quotidienne des trajets et contribue à l’adaptation des politiques de mobilité durable.

CarHab est un projet visant à cartographier d’ici 2026 la végétation sur tout le territoire français pour mieux préserver les habitats naturels et semi-naturels.

Goliat utilise l’IA pour estimer le risque d’incendie par commune en Corse, permettant une meilleure anticipation et prévention.

Dans le cadre de la prévention des canicules, le CNRS utilise un modèle de simulation PlaSim pour prédire les canicules un mois à l’avance.

KANOP permet de quantifier la capacité des forêts à séquestrer le carbone atmosphérique.

Urba AI intègre l’IA dans les plans locaux d’urbanisme (PLU) pour suivre les objectifs environnementaux et mieux intégrer les enjeux écologiques. Les innovations sont nombreuses.

5 axes de mesures

Pour accélérer les transitions, les sénateurs proposent cinq axes d’actions.

1. Ils suggèrent de favoriser la disponibilité et la qualité des données pour l’IA. Les sénateurs proposent des données en open data environnementale pour améliorer la connaissance. Ils préconisent d’inciter les entreprises à partager leurs données.

2. Ils demandent de renforcer la coordination et la gouvernance en matière d’IA pour l’environnement. L’efficacité de l’IA dans les politiques environnementales passe par une meilleure coordination nationale et intersectorielle. Il s’agit de mutualiser les initiatives et d’améliorer la gouvernance publique de l’IA. Ils demandent la création d’un comité interministériel de l’IA et des standards communs en matière de données.

3. Ils préconisent d’améliorer la coordination pour maximiser l’impact des projets d’IA environnementale et mutualiser les initiatives publiques. Ils souhaitent également que les travaux de recherche et les études tiennent davantage compte des impacts potentiels de l’IA pour améliorer et prédire les scénarios.

4. Ils demandent de trouver un modèle économique viable pour l’IA environnementale
L’open data a fragilisé le modèle économique des opérateurs publics, par exemple l’IGN, qui ne peut plus vendre ses données. Les géants technologiques développent des solutions IA performantes en s’appuyant sur des données publiques, ce qui pose des questions de souveraineté. Il est nécessaire de réfléchir à une filière française ou européenne autonome sur l’ensemble de la chaîne de valeur.

5. Ils souhaitent encourager le recrutement de spécialistes IA et data dans le secteur public pour renforcer l’expertise nationale et les innovations