Huawei, un important constructeur télécoms chinois, a annoncé le 17 décembre l’ouverture prochaine d’une usine à Brumath, près de Strasbourg. Elle fabriquera des équipements réseaux, pour la technologie 5G notamment. N’ayant pas boycotté ses produits, comme le souhaitaient pourtant les Etats-Unis, la France est-elle « récompensée » par Huawei ?
Alors que le constructeur finlandais Nokia licencie en France, son concurrent chinois Huawei annonce mi-décembre qu’il prévoir d’investir 200 millions d’euros pour créer sa première usine de ce type hors de Chine. Le site emploierait au début 300 salariés. Huawei emploie déjà près de 1 000 employés en France, où le constructeur est présent depuis dix-sept ans. Il travaille également avec de nombreux revendeurs IT.
L’annonce de Huawei est stratégique car elle survient dans un contexte de guerre commerciale dans les technologies entre les Etats-Unis et la Chine. Mettant en avant un risque d’espionnage pour le compte du Gouvernement chinois, Donald Trump a incité les pays européens à boycotter les infrastructures télécoms Huawei pour déployer leurs nouveaux réseaux téléphoniques 5G. N’ayant pas tranché clairement dans ce sens, contrairement au Royaume-Uni ou à la Suède par exemple, la France est-elle « récompensée » par Huawei ?
« Avec cette usine implantée au carrefour de l’Europe, Huawei vient enrichir sa présence sur le continent déjà forte de 23 centres de R&D, de plus de 100 universités partenaires, de plus de 3.100 fournisseurs et d’une chaîne d’approvisionnement performante« , a expliqué le géant des télécoms chinois dans un communiqué.
