Huawei frappe fort avec son nouveau supercluster CloudMatrix 384. Ce dernier vient se positionner face au DGX de Nvidia, entre démonstration de force technologique et affirmation géopolitique.
Huawei dévoile une machine de guerre pour entraîner ses IA, deux fois plus puissante que celle de Nvidia mais aussi bien plus encombrante et gourmande en énergie. Le CloudMatrix 384, présenté à Shanghai, aligne 384 puces Ascend 910C pour battre le dernier cluster de Nvidia (DGX B200 NVL72) en puissance brute. Le résultat, c’est +70 % de performances, mais cinq fois plus de consommation électrique et 16 racks à caser dans le datacenter.
C’est un choix assumé puisque Huawei compense des puces moins puissantes par la quantité, et mise sur le refroidissement par air, en opposition à Nvidia qui propose un refroidiessement liquide. Et comme la Chine ne manque pas d’électricité, l’enjeu n’est pas tant énergétique que géopolitique.
Car au-delà de la technique, Huawei affirme sa souveraineté technologique, malgré les restrictions américaines. Le groupe aurait discrètement fait fabriquer ses GPU chez TSMC, à l’abri des sanctions. De quoi assembler 2 700 superclusters, capables d’entraîner des IA de plus en plus ambitieuses.
