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Fibre : l’UFC-Que Choisir s’inquiète des retards de déploiement

Fibre optique

(AFP) – L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a publié jeudi les résultats de son étude soulignant que 6,8 millions de personnes sont « privées d’un accès de qualité minimale à internet » et dit s’inquiéter du manque de transparence de l’Etat concernant la fracture numérique.

L’UFC-Que Choisir regrette ainsi que « les données sur les débits théoriques proposés aux consommateurs dans sa maille la plus fine, à savoir la commune, ne sont plus disponibles depuis un an« , rendant d’autant plus difficile la réalisation de son étude.
Pour l’association, « 10,1% des consommateurs ne disposent pas d’un Internet de qualité minimale, quant au « bon haut débit », ce sont près de 12,8 millions de personnes qui en sont privés« . « Déjà confrontés au recul des services publics ou à la fracture sanitaire,
les zones rurales sont celles qui subissent davantage les effets de la fracture numérique », estime l’association, alors qu' »un tiers » des habitants des communes de moins de 1 000 habitants « ne peut pas accéder à un internet de qualité minimale« . L’association s’inquiète par ailleurs des retards pris dans le déploiement  de la fibre et de l’écart de plus en plus important existant sur le débit disponible entre villes et campagnes.

Selon son Observatoire de la qualité de l’internet, « les communes les plus rurales subissent en moyenne des débits 43 % plus faibles que les villes de plus de 30 000 habitants« , un écart qui s’accentue une fois la fibre présente, les villes disposant d’un débit moyen de 284 Mbit/s quand les petites communes doivent se contenter de 50 Mbit/s.
L’observatoire souligne cependant que ce sont bien les zones rurales qui profitent le plus du passage à la fibre, avec une amélioration très sensible notamment de la qualité des vidéos, précisant au passage qu’une « forte montée en débit sur le réseau cuivre historique peut constituer un substitut salutaire à la fibre lorsque celle-ci n’est pas disponible ».

Les inquiétudes de l’UFC-Que Choisir rejoignent pour partie celles exprimées vendredi par InfraNum, l’association des opérateurs d’infrastructures sur les réseaux d’initiative publique (RIP), qui estimaient que dans une vingtaine de départements, plus de 10% de la population n’aurait pas accès à « un bon débit » internet, en 2022.
 
Le président de la République Emmanuel Macron avait promis lors de son entrée à l’Elysée un bon débit pour tous fin 2020, avec un objectif de très haut débit pour tous, via la fibre ou d’autres technologies, pour 2022.