Les acteurs français des ressources humaines se montrent particulièrement sensibles à la notion d’expérience collaborateur. Une étude nous révèle pourquoi : ils y voient un outil qui vient renforcer la dimension stratégique et humaine de leur fonction. Pour autant, à peine plus du quart des entreprises a déjà déployé une politique RH autour de l’expérience collaborateur…
Le premier baromètre sur l’expérience collaborateur, dixit son commanditaire le cabinet Parlons RH, a pour ambition de suivre l’émergence et la maturation de cette notion, « qui désigne le ressenti global du collaborateur vis-à-vis de son expérience au sein de l’entreprise, depuis son recrutement jusqu’à son départ en passant par son quotidien et sa trajectoire dans l’organisation. » Ce sont les acteurs du monde RH qui ont été interrogés sur cette notion et sur l’usage qu’ils en font dans le cadre de leur mission professionnelle.
Il en ressort que l’expérience collaborateur leur est bien connue (69 % la connaissent bien ou très bien). Elle concerne en priorité l’intégration, le management, le recrutement, et dans une moindre mesure les pratiques RH de talent management.
Elle représente même une tendance de fond pour 81 % des répondants et s’avère stratégique par 71% d’entre eux, alors qu’ils estiment presque tous (91 %) qu’elle relève de leur responsabilité. Il s’agit d’abord d’améliorer la performance globale de l’entreprise, pour les deux tiers des répondants, puis la qualité de vie au travail, enfin l’attractivité de l’entreprise. L’objectif très immédiatement opérationnel qu’est la réduction du turn-over ne vient qu’en dernier.
Reste que les actes ne suivent pas les discours, malgré une réflexion en cours sur le sujet pour 35 % des entreprises, puisque l’expérience collaborateur n’est mise en pratique que dans 27 % des cas.
L’enquête a été effectuée via questionnaire en ligne entre le 24 octobre et le 30 novembre 2017. 1 016 personnes ont répondu.
