Le Centre commun de recherche (CCR) de la Commission européenne rappelle, dans une récente étude destinée aux décideurs politiques que les professions qualifiées figurent parmi les professions les plus exposées à l’IA générative (AIG).
“L’IA générative modifie la dynamique du marché du travail. Les médecins, les enseignants, les ingénieurs et les autres professions hautement qualifiées sont davantage touchés par l’IA générative que les innovations technologiques précédentes.affirme le centre commune de recherche de la Commission européenne dans sa nouvelle étude destinée aux décideurs politiques.
A l’heure de la rentrée scolaire, les auteurs annoncent de mauvaises nouvelles pour les enseignants et les formateurs. Par exemple, le centre de recherche montre que les enseignants sont plus exposés à l’IA que 90 % des autres professions.
Se doter de nouvelles compétences
L’IA générative provoque également un changement dans la demande de compétences. Les auteurs plaident pour l’acquisition de compétences transversales “telles que la pensée critique, l’intelligence émotionnelle et les compétences numériques liées au développement et à la maintenance des systèmes d’IA“. Les auteurs soulignent la nécessité d’investir dans les “compétences en matière d’éducation aux médias afin d’atténuer l’impact de la désinformation“.
L’UE à la traine
Les auteurs montrent également que l’UE se classe troisième, contribuant à hauteur de 7 % aux activités mondiales d’IA générative, contre 60 % pour la Chine et 12 % pour les États-Unis.
L’Europe se distingue cependant par sa production scientifique. Elle se classe au deuxième rang mondial en termes de publications de recherche sur l’IA générative, “produisant 21 % des articles mondiaux, dont plus de 3 000 en 2023“. En revanche, l’application de ces recherches reste faible “les dépôts de brevets dans l’UE ne représentent que 2 % du montant mondial, ce qui souligne la nécessité d’investir dans des solutions innovantes en IA générative”.
Enfin, les auteurs pointent l’enjeu du financement sans quoi l’UE sera définitivement à la traine et dépendante des autres États. “Les startups européennes spécialisées dans l’IA générative rencontrent des difficultés d’accès au capital-risque, avec un déficit de financement important par rapport aux États-Unis“.