Accueil Emploi Etude – Les nouvelles technos : moins d’emplois, mais une opportunité

Etude – Les nouvelles technos : moins d’emplois, mais une opportunité

A l’occasion de son dernier forum, qui s’est déroulé le 7 juin à Paris, le CXP a demandé à Brice Teinturier, directeur général délégué de l’institut de sondages Ipso, de faire un état des lieux de la perception des Français sur les nouvelles technologies. Pas si effrayés…

Brice Teinturier
Brice Teinturier lors du CXP Forum 2018

« Que peut-on (vraiment) attendre du numérique aujourd’hui ? », tel était le thème de cette journée organisée chaque année par le CXP Group, cabinet de conseil et d’analyse en solutions logicielles pour l’entreprise et ses métiers. Pour l’occasion, le cabinet avait demandé à Brice Teinturier de fournir des chiffres… Comment les citoyens français perçoivent-ils le numérique ? Alors que les Français battent « des records d’inquiétude » en général, a rappelé le politologue, il semble que les nouvelles technologies ne les effrayent « pas tant que ça », a-t-il indiqué en préambule de sa présentation. Les chiffres présentés, issus de différentes études précédemment réalisées par Ipsos, montrent que les Français sont adeptes des technologies … même s’ils sont plus sceptiques que les autres populations. Ainsi ils sont 65 % à être d’accord avec l’affirmation « Les technologies rendent la vie meilleure… »

 

Une transformation des métiers, et moins d’emplois…

Les Français ont bien conscience que la technologie mène à une transformation profonde des métiers. D’abord de ceux de la banque, de la finance, de l’assurance. Ils sont 90 % à le penser. Suivent les métiers administratifs (87 %), ceux de la culture (85 %), des transports et de la logistique (84 %), du commerce et de la distribution ((84 %). Pour tous les métiers, les pourcentages sont au-dessus de 75 %. Ceux du bâtiment (maçon, peintre, électricien, etc.) font exception, avec un 52 %.

 

 

 

 

Une large majorité des Français, 68 %, considère que l’essor des techniques numériques pour leur emploi est plutôt une opportunité, les employés, les ouvriers et les professions intermédiaires étant les plus pessimistes parmi ceux qui le considèrent, au contraire, comme une menace. Les Français envisagent cet essor comme bénéfique également pour leur entreprise/organisation (76 %) et l’économie française en générale (75 %).

Un certain paradoxe, alors que les répondants pensent à 49 % que le nombre d’emplois disponibles va baisser dans une dizaine d’années. Ils ne sont que 7 % à penser qu’il y en aura nettement plus…

 

Ce qui est certain aux yeux des cadres, professions intermédiaires, employés et ouvriers, c’est leur nécessaire formation, les innovations engendrant des besoins dans ce sens pour 70 % des Français, avec un pourcentage de 80 % pour les cadres et de 55 % pour les ouvriers.