Accueil Datacenter Equinix va ouvrir son premier datacenter à Bordeaux

Equinix va ouvrir son premier datacenter à Bordeaux

« BX1 » sera, au 3e trimestre 2021, le premier datacenter de l’hébergeur américain  situé en région Nouvelle-Aquitaine. Il répondra en particulier aux besoins de l’edge computing.

Ce nouveau centre de données comprendra 3 000 mètres carrés de « salles blanches », accueillant les serveurs qui pourront utiliser une puissance électrique à terme de 6 MW, selon le groupe américain. Cet investissement de 32 millions de dollars doit être mis en service à partir de juillet.
Aujourd’hui, Marseille est la seule ville de province à accueillir des datacenters de grande taille. Ceux-ci sont gérés par un rival d’Equinix, le groupe américain Digital Realty/Interxion, et le total de leur puissance électrique utilisée se chiffre en dizaines de MW.

Se greffer directement sur le réseau mondial de câbles sous-marins

Pour Bordeaux comme pour Marseille, c’est la possibilité de se greffer directement sur le réseau mondial de câbles sous-marins qui a emporté la décision d’y bâtir de grandes fermes à serveurs. Marseille est le point d’arrivée de plusieurs câbles tandis que le nouveau méga-câble transatlantique « Amitié » doit arriver en 2022 au Porge, à une quarantaine de kilomètres de Bordeaux. Le nouveau câble, qui reliera la France aux États-Unis et au Royaume-Uni, a été construit pour Facebook, qui l’exploitera avec Orange et Vodafone. Le nouveau centre de données d’Equinix accueillera « le hub (plateforme) de connectivité » du nouveau câble, selon Régis Castagné, le directeur général d’Equinix France. Bordeaux « va attirer énormément d’opérateurs télécoms qui vont vouloir se mettre directement au niveau de ce hub« , et le centre devrait  « distribuer des données à toute l’Europe« , a-t-il expliqué.

Le datacenter compte aussi accueillir des clients locaux, comptant sur le dynamisme de la région en matière numérique. Et Equinix parie également sur le besoin prévisible de déconcentration des capacités de calcul et de stockage informatique hors de la région parisienne, du fait de l’explosion prévisible de la production de données liées à la 5G et au développement de capteurs et objets connectés en tout genre – au premier
rang desquels la voiture. Le développement de cette « informatique à la périphérie », ou edge computing, devrait être l’une des tendances structurantes du traitement des données dans les prochaines années.

 

La Rédaction avec AFP