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Equinix se dirige vers la construction de la prochaine génération d’infrastructures numériques durables

Equinix, société d’infrastructure numérique, mise sur une nouvelle source d’énergie décarbonée pour soutenir ses futurs centres de données. L’entreprise a signé un accord de précommande avec la start-up française Stellaria, qui développe le premier réacteur nucléaire à combustibles renouvelables. Un virage stratégique pour anticiper les besoins massifs liés à l’IA.

Un accord qui marque un tournant dans l’approvisionnement énergétique d’Equinix

Stellaria, jeune pousse issue du CEA et de Schneider Electric, annonce un accord de précommande d’électricité avec Equinix pour alimenter ses futurs centres de données.

« Nous avons choisi Stellaria en raison de son approche innovante permettant à nos centres de données haute performance dédiés à l’IA d’allier résilience énergétique, sécurité et flexibilité », explique Régis Castagné, Directeur Général d’Equinix France. 
Selon l’Agence internationale de l’énergie, la consommation mondiale d’électricité pourrait augmenter de 4 % par an d’ici 2027, sous l’effet combiné de l’électrification, du rebond industriel et de l’essor des centres de données dédiés à l’intelligence artificielle.

Equinix s’inscrit dans cette dynamique : Stellaria précise qu’« Equinix a sécurisé la première réservation de capacité énergétique sur le Stellarium », son réacteur à neutrons rapides et sels fondus dont le déploiement est prévu à partir de 2035.

Stellarium : un réacteur conçu pour la flexibilité et la décarbonation

Le Stellarium ambitionne d’offrir une production stable de 250 MWe, capable de s’ajuster rapidement aux variations de charge. Un atout pour accompagner les besoins fluctuants des infrastructures “AI-ready”.
Stellaria met en avant un fonctionnement souterrain, à pression atmosphérique, avec un cœur liquide qui accroît la sûreté et la réactivité du système. Le combustible, liquide et régénératif, permet une auto-alimentation sur plus de vingt ans, tout en réutilisant une partie des déchets issus des centrales actuelles.
Pour Equinix, cette technologie ouvre la perspective de centres de données autonomes en énergie. « Leurs Stellariums génèrent nativement 250 MWe d’énergie propre et consomment leurs propres déchets, éliminant ainsi le besoin de stockage sur site », souligne Régis Castagné. Il y voit « une étape transformative vers la construction de la prochaine génération d’infrastructures numériques durables ».

Un signal envoyé à l’industrie numérique

« C’est un signal fort envoyé au secteur et la preuve que notre roadmap est crédible », affirme Nicolas Breyton, CEO de Stellaria. Le prototype est prévu pour 2029, avant une première unité commercialisée en 2035.
L’entreprise, fondée en 2023, rappelle que son réacteur vise à réduire massivement les déchets nucléaires et à se substituer aux centrales à charbon, avec une baisse annoncée de 99 % des émissions de CO₂ et des particules.
Equinix, déjà couvert à 100 % par des énergies renouvelables en Europe, élargit ainsi son portefeuille énergétique. Avec cette précommande, l’entreprise confirme sa volonté d’investir dans des solutions bas carbone capables de soutenir la croissance rapide de ses centres de données, en particulier ceux dédiés à l’IA.