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En 2021, 50 % des entreprises françaises ont subi entre une et trois cyberattaques réussies !

C’est le principal constat de la septième enquête réalisée par le Club des Experts de la Sécurité de l’Information et du Numérique (Cesin), en partenariat avec OpinionWay. Les budgets alloués à la cybersécurité augmentent et 69% des répondants ont souscrit une cyber-assurance.

Le Cesin dévoile en janvier 2022 les résultats de sa nouvelle enquête menée par OpinionWay auprès de 282 de ses membres, les directeurs Cybersécurité et responsables Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI)

En 2021, plus d’une entreprise sur deux déclare avoir subi entre une et trois attaques cyber. Le résultat aurait pu être pire selon le Club des Experts de la Sécurité de l’Information et du Numérique (Cesin), car ce chiffre ne prend en compte que les attaques réussies, ayant eu des répercussions flagrantes pour les victimes.

« Il faut souligner que l’ampleur et la virulence des attaques ne cessent d’augmenter. En effet 6 entreprises sur 10 ont connu un impact sur leur business, avec pour principaux retentissements une perturbation de la production (21%), et/ou une compromission d’information (14%), et/ou une indisponibilité du site web pendant une période significative » indique le Cesin.

Les budgets alloués à la cybersécurité augmentent

Les budgets alloués à la cybersécurité sont encore en hausse cette année. 70% des entreprises confirment cette tendance, contre 57% en 2020. Elles sont 56% à vouloir allouer plus de ressources humaines à leur organisation. 84% vont acquérir de nouvelles solutions techniques, tandis que 62% d’entre elles ont recours aux offres innovantes issues de start-up.

En parallèle la prise en compte des enjeux de cybersécurité au sein du COMEX progresse. 79% des répondants sont confiants sur l’engagement de leur comité exécutif. Une tendance en adéquation avec une récente étude publiée par le CESIN sur la relation du RSSI avec son Comité Exécutif.

69% des répondants ont souscrit une cyber-assurance

Après plusieurs années d’engouement, 69% des répondants affirment avoir souscrit une cyber-assurance. Les premiers bilans révèlent un moindre taux de satisfaction pour ceux qui ont eu recours. D’autre part, la majorité des entreprises ont un avis négatif sur l’usage des services d’agences de notation. Lors de récentes réunions des membres du CESIN, nombre d’entreprises se sont déclarées hésitantes à un renouvellement de leur contrat, ce qui pose question sur l’avenir de ce marché. Le CESIN note globalement une hausse exponentielle des tarifs, pour une baisse des couvertures et des niveaux d’exigences de la part des assureurs, quasiment inatteignables.

Le Phishing reste le vecteur d’attaque le plus fréquent…

73% des entreprises déclarent le phishing comme vecteur d’entrée principal pour les attaques subies. Les autres moyens de transmission sont, l’exploitation des failles (53%), et en augmentation, l’attaque par rebond via un prestataire (21%). Ce dernier axe s’est illustré ces derniers mois par des incidents retentissants comme le piratage de SolarWinds ou encore la faille d’Apache, Log4J.

. Avec le rançongiciel

Les attaques par rançongiciel ont touché 1 entreprise sur 5 parmi les répondants. Face à cette déferlante, le Cesin note en corollaire l’augmentation des campagnes de sensibilisation auprès des utilisateurs, le déploiement d’EDR (+16 points) et le durcissement de l’AD (+9 points). Par ailleurs, 4 entreprises sur 10 ont recours à des programmes d’entrainement à la crise cyber, et 47% déclarent que c’est en projet.

De surcroît, les entreprises ont dû revoir massivement leurs dispositifs de sécurité dans le contexte de crise sanitaire et d’intensification du télétravail. 63% d’entre elles ont généralisé le recours à l’authentification multi-facteurs (MFA) et 70% ont mené des campagnes de sensibilisation liées aux risques de ce nouveau mode de travail pour beaucoup de salariés.

L’adoption du cloud complique la tâche du RSSI

Avec l’adoption manifeste du cloud le RSSI doit faire face à des dizaines de sujets qu’il n’avait pas à traiter avec des solutions sur site. Les principaux facteurs de risques induits par l’adoption du Cloud concernent la non maîtrise de la chaîne de sous-traitance de l’hébergeur pour 48% des répondants, et des difficultés de contrôle d’accès déclarées par 43%. En outre, 40% indiquent des risques liés à la rareté de l’expertise parmi les architectes et les administrateurs, et une mauvaise visibilité de l’inventaire des ressources dans le cloud pour 38%.

8 RSSI sur 10 estiment encore que la sécurisation des données stockées dans le cloud requiert des outils spécifiques, et dans la plupart des cas (63%) il est nécessaire d’utiliser d’autres dispositifs que ceux proposés par le fournisseur de cloud.

6 entreprises sur 10 se disent préoccupées par les sujets de souveraineté et de cloud de confiance. Ce qui suppose une attente forte autour des perspectives de potentiels rééquilibrage des forces avec le développement des solutions dites de confiance annoncées en France et en Europe.

Le cyberespionnage toujours d’actualité

La question du cyberespionnage a été abordée pour la première fois lors du précédent baromètre. Plus d’une entreprise sur deux considère que le niveau de menaces en matière de cyberespionnage est élevé (55%). Un score édifiant qui corrobore de nombreux rapports et les observations de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Cette menace croissante demande une vigilance accrue car elle devrait encore s’intensifier.