Introduction : une sécurité mise à l’épreuve
’ère où antivirus, pare-feu et politique de mots de passe suffisaient est révolue. L’explosion des attaques ciblées, la sophistication des ransomwares, la multiplication des points d’entrée (cloud, télétravail, IoT) et la pression réglementaire croissante (NIS 2, DORA) imposent une nouvelle lecture de la protection des SI. La cybersécurité reste fondamentale mais ne suffit plus seule : l’enjeu n’est plus seulement la sécurité des systèmes, c’est la continuité d’activité. C’est là que la cyber-résilience entre en scène. Elle impose une gestion du risque continue et une gouvernance arbitrant prévention, détection et rétablissement : l’objectif n’est plus le « zéro incident » mais la continuité des services sous attaque.
Cybersécurité seule : des limites désormais visibles
Même des environnements très protégés chutent. Attaques par supply chain (chaîne d’approvisionnement), failles zero-day, erreurs humaines : l’illusion d’un périmètre hermétique s’effondre. Exemple marquant : le CHU de Corbeil-Essonnes, paralysé durant des semaines par un ransomware. La sécurité n’a pas empêché la compromission ; ce sont surtout les capacités de reprise – insuffisantes – qui ont aggravé l’impact. La leçon est claire : une défense purement « active » (EDR, MFA, SOC, etc.) doit être complétée par une protection proactive et réactive. Faute de quoi, c’est la continuité même de l’organisation qui vacille.
Changement de paradigme : penser résilience avant tout
La cyber-résilience dépasse la seule réponse à incident. Il s’agit de concevoir un système capable de résister, d’absorber, de réagir, puis de se rétablir vite en cas d’attaque, sans interruption critique du métier. La logique évolue :
- de la prévention absolue → vers la tolérance aux incidents ;
- de la protection du périmètre → vers la protection vitale du métier ;
- de l’empilement d’outils → vers une stratégie cohérente centrée sur la continuité.
Approche application centrique : protéger ce qui fait vivre l’organisation
Nous assumons une stratégie application centrique : replacer les applications critiques et les processus essentiels au cœur de la protection. Première étape, une cartographie fine : quelles applications sont vitales ? quels serveurs, bases et flux sont indispensables ? quels RTO (Recovery Time Objective, temps de rétablissement acceptable) et RPO (Recovery Point Objective, perte de données acceptable) sont réellement attendus par les métiers ? Sur cette base, on bâtit une stratégie hybride combinant posture proactive et réactive :
- cybersécurité : MFA, EDR/XDR, SIEM, SOAR, SOC, bastions, etc. ;
- protection de la donnée et de l’activité : sauvegarde multi-copies, externalisation souveraine, PRA, PRA as a service, tests réguliers.
Les piliers de la cyber-résilience selon AntemetA
Notre vision s’articule autour de piliers concrets :
- protection des assets : cartographie des actifs et évaluation des risques ; déploiement de solutions de référence nativement interopérables pour enrichir les alertes et donner à nos analystes le meilleur contexte de traitement ; élaboration de règles de détection adaptées aux contextes et risques identifiés ; respect strict des réglementations (dont RGPD) ;
- sauvegarde multi-copies et continue : plusieurs versions, lieux et technologies pour
réduire le risque de corruption simultanée ; - externalisation souveraine : infrastructures certifiées, hébergées en France, garantissant disponibilité et conformité ;
- PRA managé : reprise d’activité rapide, validée et testée régulièrement ;
- tests et vérifications : la résilience ne se déclare pas, elle se prouve, se mesure et s’optimise via des scénarios réguliers pilotés par les métiers. Nous intégrons des environnements sanctuarisés de cleaning room et de restart room : espaces isolés et sécurisés pour restaurer, analyser et valider l’intégrité des sauvegardes sans risque pour la production – prérequis clé pour s’assurer que les données restaurées sont saines et exploitables en crise.
L’ensemble s’inscrit dans une démarche de conformité, notamment vis-à-vis de NIS 2, à laquelle de nombreuses structures publiques, opérateurs d’importance vitale (OIV/OSP) et opérateurs de services essentiels (OSE) doivent désormais se conformer.
Cyber-résilience : bénéfices concrets
Adopter la cyber-résilience, c’est placer l’organisation en position de force, même en crise. Les gains sont multiples :
- réduction drastique des temps d’arrêt ;
- préservation de l’image et de la confiance client ;
- meilleur alignement IT/métiers ;
- conformité avec les normes et attentes assurantielles ;
- maîtrise des coûts d’incident.
Conclusion : changer de logique, dès maintenant
Empiler des outils ne suffit plus. Il faut raisonner continuité, hiérarchisation du risque et cohérence globale. La cyber-résilience n’est pas une surcouche optionnelle : c’est le socle de la confiance numérique. Chez AntemetA, cette transformation se mène en plaçant les métiers au centre, avec une vision claire du « vital », des moyens maîtrisés et une gouvernance rigoureuse. Tiers de confiance, nous aidons nos clients à ne plus subir les crises mais à les traverser sereinement. Sortons du numérique de l’inquiétude pour entrer dans le numérique de la quiétude.