Hexatrust, un groupement de solutions françaises de cybersécurité et du Cloud de confiance, organisait aux salons Hoche à Paris le 6 septembre dernier la 8e édition de ses Universités d’Eté. Jean-Noël de Galzain, son président, développe pour Solutions Numériques les thèmes de la souveraineté et de l’ambition numérique mises en avant lors de l’événement.
« La souveraineté, c’est l’autonomie, la capacité de choix, parfois avant-gardistes, dont nous devons être maîtres », explique Jean-Noël de Galzain à la tête de ce groupe de plus de 75 membres, et président par ailleurs de l’éditeur en cybersécurité Wallix. A ses yeux, le parallèle est ainsi évident entre pénurie actuelle dans l’énergie, qui nous pousse à nous approvisionner à l’étranger, et celle potentielle dans les télécoms ou Internet.
Une ambition numérique
Pour mener à bien une ambition numérique, il faut posséder « la qualité des technologies pour être compétif vis à vis des Américains, des Chinois, des Russes ». A cette qualité de l’offre, il faut également « une mobilisation de l’écosystème », « une politique stratégique » et « la responsabilité numérique des utilisateurs » qui doivent « choisir des solutions de confiance, souveraines, qui respectent nos valeurs, nos critères. »
« Une politique ambitieuse » doit être menée pour répondre aux besoins de nos services publiques tout autant que pour nos entreprises. Cela se fera avec « la cyber et la transparence au coeur du dispositif. »
« Il y a une chaîne de valeur à mettre en place, expose Jean-Noël de Galzain. Avec Marc Darmon, président du GICAT (Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité terrestres et aéroterrestres), nous avons écrit un courrier que nous allons envoyer à l’ensemble des intégrateurs, des industriels, qui vont intégrer de plus en plus d’outils pour se moderniser de façon sécurisée, pour les encourager à utiliser nos solutions de cyber, de Cloud et de digital workplaces souveraines. »
Développer le business
Jean-Noël de Galzain croit que les entreprises françaises de la cyber, plus largement du numérique, sont capables de développer et de porter leurs solutions dans le monde entier. Wallix, lui-même, n’est-il pas ainsi devenu leader du PAM (Privileged Access Management) dans le Gartner ? Il espère que vont exister « de grandes ETI industrielles européennes » comme dans l’aéronautique, le transport, le nucléaire, etc. « qui peuvent triompher sur les marchés mondiaux avec l’aide d’une politique publique ambitieuse ».
« La souveraineté industrielle et numérique est dans la tactique de notre gouvernement, donc le terrain est assez favorable », estime-t-il, indiquant que Jean-Noël Barrot, le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunication, présent d’ailleurs à ses Universités d’Eté, l’avait invité à une rencontre dès le début de son mandat. « On a été habitué à ce que ce soit des patrons de grands groupes qui soient reçus, il existe aujourd’hui une écoute équivalente dans le domaine technlogique », assure-t-il.
« Avec de l’ambition politique et la responsabilité des utilisateurs, on peut réduire notre dépendance et devenir des champions du numérique », conclut-il.