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PHP, donnée, Cloud et digital : le chasseur de tête Easy Partner trouve les bons talents sur un marché en très forte tension

Florian Grandvallet, cofondateur du cabinet Easy Partner : « Nous sommes des facilitateurs de rencontre et des décodeurs de talents ». @Easy Partner

Le cabinet de recrutement Easy Partner offre plusieurs services pour faciliter l’arrivée de nouveaux profils de qualité dans les entreprises. Entretien avec Florian Grandvallet, cofondateur du cabinet.

 

Solutions Numériques : Quels sont les services que vous apportez aux entreprises ?

Florian Grandvallet, cofondateur du cabinet : Nous offrons trois services : la chasse de talents sur mesure, des experts freelance pour des projets ponctuels, et, depuis cette année, le Recruitment Process Outsourcing (RPO) : le chasseur de tête est dédié à un client pour gérer son processus de recrutement. Nous réalisons environ 350 placements dans l’année.

S.N. : Quelles sont les données clés de votre cabinet ?

F.G. : Notre cabinet, que j’ai cofondé avec Julien Broue il y a dix ans, emploie aujourd’hui une trentaine de chasseurs de tête. Ils sont spécialisés dans l’un des quatre domaines d’activité suivants : métiers du PHP, métiers de la donnée, du Cloud, et métiers du digital (product owner, product manager…). Chaque équipe est portée par au moins un ingénieur en informatique qui donne son regard technique.

Aujourd’hui, nous réalisons 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’objectif est de doubler ce chiffre d’ici deux ans, grâce à l’aide au niveau stratégique et organisationnel de BPIfrance Excellence, programme pour les entreprises de croissance.

Nous travaillons pour des startups, des comptes moyens et des grands comptes. Nos principales verticales sont les marketplaces, les sites e-commerce, mais aussi les opérateurs télécom et les entreprises de transport et logistique. Nous avons des clients récurrents comme SeLoger.com ou le groupe de médias en ligne Webedia (Allociné, Terrafemina, gestion d’influenceurs à succès comme Norman ou Bilal Hassani…).

S.N. : Quelle est votre vision du marché ?

F.G. : Notre cœur de cible se situe sur les professionnels qui ont deux à cinq ans d’expérience. Le marché, en tension depuis dix ans, est aujourd’hui en très forte tension. Les métiers du web, les DevOps, les spécialistes sécurité, les data analysts et data scientists sont très demandés. Les CTO, product owner et manager ne sont pas en reste. La majorité de nos profils a un diplôme bac+5 ou d’ingénieur. Les salaires tournent autour de 40 KE pour un développeur junior, 47-50 KE pour un développeur senior, et peuvent monter jusqu’à 80-90 KE pour des profils managériaux ou très spécialisés.

S.N. : Comment mesurez-vous la réussite d’un recrutement ?

F.G. : Un recrutement est réussi seulement si le talent reste dans l’entreprise à la fin de la période d’essai. Aussi nous ne sommes rétribués – à hauteur de 23 à 25 % du salaire annuel du talent – qu’à la fin de la première période d’essai. Nous avons un taux d’échec de 4 % à l’onboarding. Remarquons que n’avons eu aucun échec avec nos candidates féminines, certes moins nombreuses. Celles-ci sont très bien perçues sur les projets techniques et de moins en moins rares sur le marché. Il faut savoir qu’un recrutement raté coûte cher à l’entreprise : tous frais confondus, il peut être estimé à 45 000 euros.

S.N. : Quels sont les moyens mis en œuvre pour réussir les recrutements ?

F.G. : Nous sommes des facilitateurs de rencontre et des décodeurs de talents. Nous accompagnons les candidats sur leurs CV et dans la préparation des entretiens. Nous conseillons les entreprises afin qu’elles communiquent de façon efficiente avec les candidats sur leurs outils et leurs processus de recrutement et d’onboarding. Nous proposons en général trois profils pour un poste, menant l’entreprise à rencontrer deux candidats. Nous faisons gagner du temps à l’entreprise et au chef de projet, pour qui le recrutement est stressant.

Nous mettons à disposition sur notre site un calculateur de salaire afin que les entreprises et les professionnels puissent positionner leurs offres et leurs candidatures. Les critères sont l’expertise technologique, le nombre d’années d’expérience, la séniorité et la localisation. Il calcule également le taux journalier moyen pour les freelances.

Nous avons une base de 65 000 CV, nous procédons à 1 000 nouvelles qualifications de candidats chaque mois. 95 % d’entre eux sont en poste. Nous disposons aussi d’un parc de 70 freelances très fidèles. Nous réalisons le portage contractuel, afin de sécuriser la relation du freelance avec l’entreprise.

S.N. : Quels sont vos projets en cours ?

F.G. : Nous développons actuellement des portails dédiés aux entreprises et aux candidats, pour améliorer la transparence des procédures de recrutement. Nous travaillons aussi depuis un an sur la mise en place de l’intelligence artificielle, en lien avec Polytechnique Paris et l’EFREI, afin de détecter les signaux faibles et forts côté candidats et côté entreprises pour améliorer le matching.

 

Propos recueillis par Christine Calais