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Les Français prêts à soutenir leurs filles qui veulent travailler dans leur numérique

9 Français sur 10 encourageraient leur fille ou leur fils à travailler dans les métiers du numérique si ceux-ci le souhaitent. Les Français ont une représentation majoritairement non genrée des métiers du digital. Ils privilégient un travail sur les mentalités et les rôle modèles pour un meilleur accès des filles aux métiers du digital.

La perception des métiers du digital évolue favorablement dans l’Hexagone, y compris pour l’accès des jeunes femmes à ces métiers. 88 % des parents déclarent qu’ils encourageraient leur enfant s’il désire faire un métier numérique. C’est le résultat d’une enquête BVA/JFD (ex- Journée de la Femme Digitale) auprès de 1 650 Français de 18 ans et plus qui vient d’être publiée.

Bonne nouvelle, la représentation de ces métiers ne semble plus genrée. Les parents sont 87 % à se montrer encourageants auprès de leur fille, 89 % auprès de leur fils (les résultats sont les mêmes à 1 ou 2 % près pour les Français qui n’ont pas d’enfant). Le digital apparaît aux Français comme un univers non genré à 83 %, même s’ils sont encore 14 % à l’envisager masculin.

Un secteur attractif

Le secteur apparaît attractif aux Français, que ce soit en termes de débouchés, d’intérêt, de salaire, et ce que ce soit pour son fils ou pour sa fille. Attractif, mais pas (encore ?) « prestigieux », qui arrive en dernier dans les réponses !

 

Lutter contre les stéréotypes et valoriser les professionnelles

Malgré cette ouverture d’esprit affichée, la pénurie de talents féminins et de femmes poursuivant des études dans l’informatique est importante. Pour le Français, un meilleur accès des filles aux métiers du numérique passe par la lutte contre les stéréotypes de genre associés au digital (pour 35 % des sondés), la répression des comportements sexistes et du harcèlement dans ce secteur (33 %) et par plus de visibilité donnée aux femmes qui ont réussi dans ces métiers (28 %). L’apprentissage du code à l’école et l’accès aux formations professionnelles sont aussi des solutions à privilégier (respectivement 25 % et 24 %). Les quotas, ici à l’entrée des formations, rebutent toujours les Français (8 %).

 

Certes, le sondage ne demande pas si les parents feraient la promotion des métiers du numérique à leurs enfants sans que ceux-ci ne manifestent un désir d’entrer dans ces filières. Il reste donc à la fois pour le secteur un travail de communication important à faire, même s’il est déjà en cours. Et aux parents et à l’école de lutter contre les stéréotypes et le sexisme pour éviter l’autocensure des jeunes femmes vis-à-vis de ces métiers porteurs d’avenir.

 

Christine Calais