L’étude annuelle de Syntec Numérique et de KPMG France (« Grand Angle ESN & ICT »), qui propose cette année un éclairage conjoint sur la dynamique des Entreprises de Services du Numérique (ESN) et de l’Ingénierie Conseil en Technologies (ICT), montre que les dispositifs exceptionnels de financements mis en place par l’Etat ont permis aux petites et moyennes entreprises d’absorber le choc de la crise.
Alors que la pandémie de Covid-19 a eu un impact sans précédent sur le chiffre d’affaires du secteur dont 2/3 des acteurs ont connu une baisse de CA, les dispositifs exceptionnels de financements mis en place par l’Etat ont permis d’absorber tant bien que mal le choc de la crise.
Selon leur taille, les entreprises ont été impactées différemment par les conséquences économiques du Covid-19 : 56 % des TPE et 60 % des PME ont dû avoir recours à un financement en 2020 pour traverser la crise, contre 37 % des ETI et 0 % des grandes entreprises. Cela s’explique notamment par un recours des grandes entreprises à d’autres mécanismes (comme la réduction ou l’annulation de la distribution des dividendes) pour préserver leur bilan.
ESN et ICT confiantes dans leur plan de financement
93 % des ESN et des ICT ont obtenu un financement à hauteur de leur demande – financement indispensable, voire vital, à la poursuite de leur activité dans 1/3 des cas. 98 % des entreprises du secteur qui ont fait une demande de financement ont eu recours au PGE (Prêt garanti par l’État). Elles sont 12 % à avoir fait un emprunt hors PGE et 12 % à avoir adopté des mesures exceptionnelles (dont le dispositif FNE-Formation et le report des échéances sociales et fiscales).
Indicateur prometteur pour l’avenir : le degré de confiance des acteurs du secteur reste très élevé. 86 % des ESN et des ICT se disent confiantes dans leur plan de financement d’ici à 2022. « Le recours au PGE a modifié la structure du bilan de nombreuses ESN et ICT. Pour les acteurs les plus fragiles, le refinancement sera un enjeu à anticiper si les effets de la crise venaient à perdurer. A l’inverse, les acteurs les plus résilients pourront bénéficier d’opportunités de croissance externe, sur un marché où les valorisations demeurent majoritairement inférieures à celles d’avant crise.», explique Jean-Pierre Valensi, Associé TMT et Responsable des équipes Capital Markets Advisory chez KPMG France.
