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La Grande Ecole du Numérique élargit son impact sur les personnes éloignées de l’emploi

Depuis 2016, le réseau de formations labellisées Grande Ecole du Numérique a permis à près de 28 000 personnes de se former aux métiers du digital. En 2019, davantage de personnes éloignées de l’emploi ont été formées.

« Nos formations attirent d’année en année de plus en plus de personnes, a affirmé Samia Ghozlane, directrice de la GEN, lors de la présentation des chiffres 2019, en vidéoconférence. En 2019, la GEN a reçu plus de 100 000 candidatures contre 60 000 en 2018 ». Sur les plus de 15 000 élèves formés l’année dernière, ou encore en cours de formation, 25 % sont des femmes, 21 % des résidents des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), 35 % sont en reconversion et 56% ont un niveau d’études bac ou inférieur. « Notre dernier appel à labellisation en 2018 a été mené avec l’objectif d’augmenter dans les apprenants la part des publics très éloignés de l’emploi, a souligné la directrice de la GEN. Le nombre de personnes de niveau bac ou infra bac formées en 2019 a progressé de 42 % et celui de personnes résidant dans les QPV de 53 % ». En terme de « sorties positives » (CDD, CDI, poursuite de formation ou création d’entreprise), le pourcentage, 74 %, reste important, tout en étant cependant inférieur à celui de 2018 (85 %).

Une majorité de formations hybrides

Depuis le dernier appel à labellisation en 2018, la GEN a travaillé sur une cartographie des métiers auxquels ses formations donnent accès. « Dans le top 3, on retrouve toujours en 2019 des métiers plutôt techniques : développement-intégration-test, réseau-infrastructure-sécurité et maintenance-support », a indiqué Samia Ghozlane. Les deux tiers des apprenants sont formés à ces métiers. « Les formations accompagnent aussi les élèves dans une montée en compétences liée à ce qu’on appelle les soft skills et elles leurs apportent une aide à l’insertion professionnelle », a-t-elle précisé.

La GEN propose plus de 750 formations, d’une durée moyenne de 8 mois (à peu près1 000 heures), et une centaine d’heures consacrées à cette aide à l’insertion socio-professionnelle. 95 % des formations sont dispensées en présentiel, même si une grande partie, 80 %, mélangent présentiel et distanciel. 5 % sont totalement effectuées à distance, « La plupart des apprenants sont en présentiel toute la journée et travaillent en mode projet, a expliqué la directrice de la GEN. Le soir, ils ont accès à une plateforme sur laquelle ils trouvent des éléments fondamentaux, des exercices et des travaux pratiques en ligne ».
Durant la crise, les deux-tiers des formations ont pu se poursuivre à distance. En revanche, durant le confinement, beaucoup n’ont pas pu démarrer. Il fallait donc rattraper le retard et la GEN espère revenir au rythme quasi initial d’ici quelques semaines.

 

8 chiffres clés de l’année 2019

  • 101 883 candidatures reçues pour suivre une formation labellisée GEN
  • 15 077 personnes formées ou en cours de formation
  • 14 000 formations dispensées gratuitement aux personnes éloignées de l’emploi
  • 10 202 personnes peu ou pas qualifiées en recherche d’emploi formées
  • 4 545 femmes
  • 3 795 résidents des quartiers prioritaires
  • 74 % de sorties positives
  • 24 397 euros de salaire annuel brut moyen à l’embauche (inclus les salaires en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation)

 

Auteur : Patricia Dreidemy