Accueil Enquête 1 jeune sur 4 envisage d’être son propre patron

1 jeune sur 4 envisage d’être son propre patron

Les startups, les Gafa et les entreprises du CAC 40 ne séduisent plus. 1 jeune sur 4 de la génération Z (nés après 1995) souhaite être auto entrepreneur.

Travail en freelance, à temps partiel, flexibilité des horaires, multiples activités menées en parallèle : les nouvelles formes de travail séduisent la génération Z , qui arrivent sur le marché du travail. « La génération Z a grandi sur fond de digitalisation, d’incertitudes économiques et de conscience sociale et environnementale. Elle ne se place pas en rupture par rapport à la gen Y mais attend de l’entreprise qu’elle joue avant tout un rôle clé de cohésion et de lien social » , indique Olivier Lenel, Associé, membre du comité exécutif de Mazars France. Le cabinet a justement mené une étude sur le sujet avec OpinionWay intitulée « La Génération Z et le Future of work »

La  « Gen Z » exprime la volonté de multiplier les expériences mais de façon plus marquée que la génération précédente : ils sont 49 % (contre 38 % de la Gen Y) à envisager un travail en tant qu’indépendant en l’alternant ou le cumulant avec un emploi fixe, et 1/3 d’entre eux souhaite cumuler 3 emplois ou plus en tant que freelance/indépendant.

Les plans de carrière affichés par les jeunes sont également marqués par l’incertitude : 44 % d’entre eux ne savent pas s’ils souhaitent exercer le même métier toute leur vie et ils sont seulement 26 % à à penser pourvoir évoluer dans la même profession pendant toute leur carrière.

Cette génération exprime un rejet de l’entreprise traditionnelle : 1 jeune sur 4 envisage d’être son propre patron, seuls 11 % sont attirés par les startups, 8 % par les Gafa et 4 % par les entreprises du CAC 40.

Infographie Mazars

Pour eux, l’entreprise idéale de demain a pour vocation première d’être un lieu physique d’échanges qui favorise les interactions. 79 % estiment ainsi qu’il est important que toute organisation mette à la disposition de ses salariés un espace de travail physique et non dématérialisé. Ils définissent l’entreprise comme étant un lieu de convivialité, de rencontres et d’apprentissage, créatrice de lien social.

Pour les jeunes de 15-24 ans, les éléments déterminants de bien-être sont la rémunération suivie de la flexibilité et de la convivialité au sein de l’entreprise. En effet, être rémunéré (57 %) et évoluer dans une ambiance de travail agréable (56 %) sont leurs motivations principales pour se rendre au travail le matin.

La Gen Z est sans surprise ouverte aux nouvelles technologies : 1/3 recommande que l’intelligence artificielle et les chatbots soient davantage utilisés dans les process de recrutement

59 % souhaitent télétravailler autant qu’ils le désirent

La Gen Z est confiante et estime être bien armée et formée pour affronter le monde du travail : 83 % d’entre eux jugent que leurs compétences sont suffisantes pour répondre aux exigences du milieu professionnel.

Elle est en quête d’autonomie et de responsabilisation : 73 % souhaitent que l’entreprise leur permette d’organiser leurs horaires de travail, 59 % de télétravailler autant qu’ils le désirent, et ils sont pratiquement 1 sur 2 (47 %) à vouloir être autonomes. Le fait d’être responsabilisé va même jusqu’à pouvoir participer aux décisions stratégiques de leur entreprise (42 %).

En outre, les frontières vie privée/vie professionnelle sont définitivement brouillées pour cette génération qui se dit prête à s’impliquer fortement dans l’entreprise : 80 % d’entre eux déclarent n’avoir aucun problème avec le fait de beaucoup travailler, à condition de pouvoir gérer leur temps comme bon leur semble et adopter leurs propres méthodes de travail.

Avec cette génération, c’est aussi la fin de l’entreprise verticale qui se dessine. Le manager doit être un animateur avant même d’assurer la mission de transmission des compétences. Les Gen Z souhaitent être considérés d’égal à égal par la hiérarchie pour 26 % d’entre eux.

« Le défi à relever pour les entreprises sera de renforcer le lien de confiance et réussir à offrir flexibilité et autonomie tout en maintenant l’esprit de communauté si cher à cette génération. Les entreprises qui réussiront à attirer et fidéliser la Gen Z seront celles qui leurs permettront de vivre plusieurs vies professionnelles et cela nécessite une évolution forte des modèles en place à l’heure actuelle » , conclut Olivier Lenel.