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Datacenter haute disponibilité : le bilan d'un an d'exploitation de Marilyn

Un an après la mise en service de son datacenter « Marilyn », le fournisseur d’accès à Internet CELESTE, annonce l'entrée de CM-CIC au capital de CELESTE, en tant qu'actionnaire minoritaire. L'objectif de cette opération est d'intensifier nos projets d'investissement et de croissance.

Céleste revient sur les premiers résultats de son exploitation par la voix de Nicolas Aubé, son président.l'entrée de CM-CIC au capital de CELESTE, en tant qu'actionnaire minoritaire. L'objectif de cette opération est d'intensifier nos projets d'investissement et de croissance.

Nicolas Aubé rappelle que Marilyn est le premier centre informatique écologique et haute densité. Sa conception verticale permet de réaliser un refroidissement par l’air ambiant quasiment toute l’année. L’air chaud dégagé par les serveurs est utilisé pour chauffer nos bureaux, le surplus est évacué via des volets automatiques en haut des tours.

Pour choisir le nom de Marilyn CELESTE a pensé à la célèbre actrice dans le film « Sept ans de réflexion » lorsque sa robe s’envole sur une grille d’aération. « Dans notre datacenter, l’air passe à travers les étages et peut faire s’envoler les robes ! » précise Nicolas Aubé.

Un fonctionnement optimal toute l’année

Depuis la mise en service en octobre 2011, à Marne-la-Vallée, CELESTE a eu l’occasion de tester des températures extérieures extrêmes entre -15°C en février et 40°C en août. Le taux d’humidité ambiante a varié de 15% à 100%. Ainsi l’ensemble des plages de fonctionnement du datacenter ont été validées.

Trois modes de fonctionnement

Marilyn fonctionne selon trois mode : froid, tiède te chaud. Nicolas Aubé explique :

Le mode froid est lorsque la température extérieure est de moins de 22°C, soit 80% de l’année. Il n’y a pas besoin de climatisation pour refroidir l’air. Nous recyclons l’air chaud refoulé par les ordinateurs et le mélangeons avec de l’air froid, extérieur, afin de souffler un air d’une température comprise entre 17°C et 22°C dans les colonnes froides devant les serveurs. Le mode de refroidissement est tellement efficace que nous avons dû le limiter les premières semaines, avant que les salles se remplissent, car la température avait tendance à être trop basse.

Une très bonne surprise est également le fonctionnement dans les plages entre 20 et 22°C : le refroidissement par l’air ambiant a bien fonctionné même à ces températures assez chaudes : la température dans les salles n’était pas supérieure à la température extérieure, malgré plusieurs centaines de serveurs informatiques en fonctionnement. Et cela sans aucune climatisation. C’est le cœur de notre modèle : nous dépensons uniquement l’énergie pour faire tourner les ordinateurs, pas pour climatiser.

Le mode « tiède » est entre 22°C et 32°C. Ici, nous utilisons toujours l’air extérieur, car sa température reste inférieure à celle expulsée par les serveurs. Nous climatisons l’air extérieur afin de le ramener à 22°C, et nous expulsons tout l’air chaud par la toiture. Ce mode reste assez efficace.
Le mode « chaud » se produit au-delà de 32°C. Nous fonctionnons alors en circuit fermé, en climatisant l’air chaud produit par les serveurs, comme un datacenter ordinaire. Dans ce mode, nous ne réalisons pas d’économie, mais il ne représente que 5% de l’année. Nous avons remarqué également qu’il reste intéressant d’ouvrir partiellement les volets au sommet des tours, afin de créer une dépression dans l’allée chaude et un effet de tirage naturel.

Un datacenter en haute densité

« Il s’agit de la puissance électrique disponible par baie. De par notre process de refroidissement, nous pouvons fournir des baies en haute densité sans aucune modification à nos équipements. Le datacenter est équipé pour une densité moyenne de 5 kVA par baie, ce qui est nettement supérieur aux autres datacenters que nous connaissons en France. Nous pouvons fournir des baies en standard jusqu’à 10 kVA. » Explique encore Nicolas Aubé.

Le futur ?

En 2013, CELESTE Prévoit d’équiper la deuxième tour du datacenter Marilyn. Par ailleurs, CELESTE est membre de nuage, le projet de recherche collaboratif sur le cloud computing écologique qui est soutenu par l’Etat. A ce titre, l'entreprise travaillera à un modèle de datacenters en réseau, dédiés pour le cloud. CELESTE a été également approchés par des investisseurs ou des industriels qui souhaitent réutiliser le brevet « Marilyn » en France ou à l’étranger. Un contrat de licence a été conçu à cet effet.