Piloter et mesurer l’efficacité des infrastructures informatiques – applications, réseaux, serveurs : des petites mairies aux grands comptes du CAC 40, Centreon propose une même solution. Au-delà de la technique, c’est bien aux métiers qu’elle répond au travers d’une vue centralisée des incidents.
Centreon avait répondu présent à l’événement annuel du CRIP comme chaque année. Rencontre avec Julien Mathis, cofondateur et PDG Europe de Centreon, et Marc-Antoine Hostier, le directeur commercial de Centreon. La société, 100 % française et auto-financée, est née en 2005 d’un projet de fin d’étude à l’Epitech sur le développement d’un système de pilotage de Nagios, moniteur de supervision en open source.
Pendant plusieurs années, la société a fait du service autour du logiciel, de la formation et un peu de support. “En 2010-1011, on a basculé en mode éditeur », explique Julien Mathis. “Nous avons créé sur ce socle open source un panel de services et de systèmes à valeur ajoutée : formation plus qualitative, certification et intégration ». La société développe également des briques complémentaires à la partie open source. “De la cartographie pour une meilleure compréhension de l’origine des problèmes et un module de business activity monitoring pour modéliser, représenter au dessus de la collecte de l’information technique les impacts que les dysfonctionnements peuvent avoir sur le business”. Un atout pour prioriser les incidents en fonction de ce qui est pénalisant pour l’entreprise. “Pour aller plus loin, nous avons un module qui permet de faire de l’analyse a posteriori et d’anticiper les besoins, les budgets nécessaires pour continuer à travailler dans de bonnes conditions. Et donc d’optimiser les besoins de fonctionnement des DSI ».
Une évolution qui se retrouve dans les produits proposés. Outre la version de base open source (6 000 téléchargement par mois environ), Centreon propose une version IMP (Instant Monitoring Platform), pour un premier niveau d’intégration et un démarrage rapide de la supervision IT, et une mouture EMS (Enterprise Monitoring System), qui comprend tous les modules.
A l’aide de cette solution, agnostique, on peut tout monitorer, y compris des fours et friteuses connectés dans les cantines scolaires, comme le fait l’un des clients de Centreon, révèle Marc-Antoine Hostier.