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Contrairement aux idées reçues, l'informatique paie presque aussi bien les femmes que les hommes

Les femmes cadres sont minoritaires au sein des directions d'entreprise et dans les postes à responsabilité. Et toujours peu présentes dans l’informatique, qui cependant les rémunère presque aussi bien que les hommes, contrairement à d’autres fonctions…

L’Apec publie son étude sur les écarts de salaires entre hommes et femmes cadres. Elle est basée sur l'analyse statistique des données 2013 des salaires fixes des cadres en poste. Cette édition 2015 révèle que les hommes ont un salaire supérieur de 8,5 % à celui des femmes, et ce, à caractéristiques communes (fonction, âge, ancienneté, lieu de l'emploi occupé…). Cet écart est à rapprocher de celui des salaires fixes médians hommes / femmes, qui s'établit à 15,7 % pour la même période. L'écart des salaires médians étant supérieur par le fait de profils différents et de situations inégales en entreprise entre les femmes cadres et les hommes cadres. Il faut mentionner également que les écarts de salaire augmentent avec l’âge : S’il est de 5,0 % pour les moins de 30 ans, il grimpe à 23,6 % pour les plus de 50 ans.
L’Apec relève par ailleurs que si les effectifs cadres ne comptent que 36 % de femmes, celles-ci sont en outre minoritaires au sein des directions d'entreprise et dans les postes à responsabilité avec la gestion d'un budget et / ou l'animation d'une équipe.

L’informatique offre les salaires les plus proches

Contrairement à certaines idées reçues, une proportion élevée de femmes cadres dans une fonction n'induit pas un écart faible de salaire entre les femmes et les hommes. Ainsi, la fonction très féminisée des ressources humaines présente un écart de salaire hommes / femmes à profil identique de 11,3 %, alors que la fonction très masculinisée de l'informatique (80 % d’hommes) affiche l'écart de salaire le plus faible à profil identique, de 5,5 %. En se basant sur les salaires médians, l’écart n’est plus que de 3,4 %.

C’est le cas aussi, dans une moindre mesure, pour la fonction Études, R&D composée pour un tiers seulement de femmes, où l’écart de salaire est de 6,3 % à profil identique.